Raubdruckerin est un terme allemand qui peut se traduire par «impression pirate». Ce mot désigne habituellement une œuvre produite sans autorisation. Derrière ce terme, se cache un projet de sérigraphie qui tente de se développer dans différentes villes du monde.

En 2006, Emma-France Raff aidée par son père, le peintre Johannes Kohlrusch, se lance dans le projet expérimental d’utiliser la rue comme lieu et objet d’impression, afin de créer des t-shirt, sacs et autres objets décalés, qui font voyager. Le projet consiste à utiliser des plaques d’égout, des grilles et tout autres objets urbains comme motifs et d’imprimer d’une certaine manière la rue sur du tissu.

Une fois les différents objets trouvés, ils sont imprimés manuellement directement dans la rue, à l’emplacement de l’objet. Raubdruckerin est basé à Berlin en Allemagne, mais se déplace souvent dans d’autres grandes villes d’Europe. En imprimant la rue sur des objets du quotidien, ce projet permet de mettre en lumière des détails auxquels on ne fait pas attention dans les grandes villes. Les plaques d’égout, les grilles… se transforment pour créer des t-shirt, des sacs, des pulls, design chargé d’histoire.

En imprimant dans l’espace public, les passants deviennent spectateurs et acteurs. Cela permet de créer un véritable dialogue entre ces derniers et les artistes, ils peuvent même parfois participer. En effet, Raubdruckerin permet à tous de tester le procédé lors d’ateliers pendant des événements, des festivals ou des fêtes. L’impression ne peut donc pas être faite à grande échelle, car elle dépend d’éléments comme l’espace public ou la météo, rendant ce dispositif plus personnel.

Les membres de Raubdruckerin font attention à la provenance de leurs matériaux et aux conséquences écologiques que leur utilisation peuvent avoir, c’est pourquoi, les différents matériaux utilisés sont écologiques. L’encre est à base d’eau et sans essence, et les tissus sont commercialisés équitablement.

Ils possèdent un magnifique compte Instagram (> ici), mis à jour régulièrement et un site internet (>ici) où il est possible d’acheter des sacs, des t-shirt, des sweats…

Ilona Lecomte