Athènes, reconnue pour les sites antiques qui la surplombent, est en passe de devenir la capitale européenne du street art. Un art moderne contesté, qui paraît antinomique face à l’histoire de la Grèce, et pourtant s’accroît en popularité, particulièrement depuis la crise économique frappant le pays en 2008. Les graffitis deviennent rapidement un moyen d’expression très prisé. Les murs de la capitale se voient tapissés par de nombreuses œuvres engagées ; des quartiers entiers sont même dédiés aux « œuvres de rue », qui semblent guidées par deux mots d’ordre : esthétisme et anarchisme. 

Les signes ostentatoires inscrits par les activistes-révolutionnaires sont omniprésents, notamment le fameux « A » symbole de l’anarchisme. 

Street Art 1 : anarchisme

Les sujets traités sont variés, reflétant l’actualité, partageant la méfiance envers les autorités publiques, et dénonçant le sexisme.

 

 

Même si la majorité des œuvres soulignent les pires vices afin de tendre vers un monde meilleur, la part purement artistique du street art n’est pas pour autant omise, notamment chez l’artiste grec Sonke, qui dresse le portrait de femmes incarnant le charme et l’amour. 

Street Art 5

Avec ces nombreux artistes parcourant les fondations d’Athènes, bombe de peinture en main, et dessinant sur leur passage un paysage coloré aussi activiste qu’artistique, on assiste peut-être à la naissance d’une nouvelle source d’attraction pour le tourisme en Grèce. 

Street Art 6

Agathe de Montclos