Critique du diptyque The Babysitter / The Babysitter : Killer Queen

Réalisateur : McG
Acteurs : Samara Weaving, Robbie Amell, Judah Lewis, …
Genre : Horreur, Comédie

Je pense que tout le monde sera d’accord avec moi si je dis que nous vivons actuellement tous dans une période compliquée où il est difficile de penser à autre chose qu’au travail, nos études ou même notre avenir. Mais j’aimerais vous aider à penser autre chose et vous alléger l’esprit en vous permettant de passer un excellent moment. Aujourd’hui, je vais vous conseiller deux films facilement accessibles car disponibles sur Netflix que vous devez absolument regarder afin de vous échapper, ne serait-ce qu’un instant, de cette période pénible : laissez-moi vous présenter le diptyque The Babysitter.

Constitué d’un premier volet sobrement appelé The Babysitter et de sa suite, dont le nom, cette fois plus inspiré, est The Babysitter : Killer Queen, ce duo de long-métrages sortis respectivement en 2017 et en 2020 a plutôt peu fait parler de lui durant ces dernières années. Il est pourtant si rafraîchissant, si distrayant et si comique qu’il dégage de suite un certain charme. Mais en fait, de quoi parlent ces deux films ?
Dans le premier volet, un jeune garçon découvre lors d’une soirée que sa baby-sitter est à la tête d’un groupe satanique, pratiquant un rituel dans son propre salon. S’étant rendu compte qu’il les espionnait, le groupe va tenter de le tuer. Dans le second volet, le jeune garçon, maintenant adolescent, voit le même phénomène recommencer mais cette fois-ci, il n’est plus seul à essayer de survivre.

The Babysitter et sa suite sont les exemples parfaits de films à voir entre amis ou pour ne plus penser au contexte actuel. En effet, ils ne se prennent à aucun moment au sérieux et sont conscients de leur statut “nanardesque”. Basculant de l’horreur au comique en une fraction de seconde et toujours sans prévenir, ils en deviennent immensément drôles tant les événements présentés sont tournés en ridicule. Les protagonistes, caricaturés à l’extrême et parodiant les héros de films d’horreur (le quarterback – poste de football américain – musclé mais idiot, la gothique psychopathe, la fille superficielle, … ), sont incarnés à la perfection et sont crédibles dans cet univers loufoque.

Jouant de différents effets de montage stylisés, le réalisateur s’en donne à cœur joie pour filmer les mises à mort et autres moments de tension qui rythment chaque film. Sang, cris et insultes volant en tous sens, les long-métrages sont interdits au moins de 16 ans, ce qui est justifié vu le côté très esthétique et violent explicitement montré de certaines scènes. Provoquant quelques sursauts grâce à des screamers ( image, accompagnée d’un cri très aigu, insérée dans un jeu ou dans une vidéo, utilisée pour faire très peur en jouant sur la surprise) bien gérés, le diptyque ravira les adeptes de films sans prise de tête mais tout de même réalisés par des personnes investies.

Évidemment, celui-ci n’est pas parfait et n’explore pas à fond son concept (surtout dans son deuxième volet), ce qui est parfois dommage tant on sent que le réalisateur pourrait à certains moments aller plus loin. Victime de son schéma narratif, il est aussi répétitif malgré quelques retournements de situation inattendus qui rebattent les cartes, autant dans le premier que dans le second volet. Cependant, tous ces défauts ne gênent en aucun cas le plaisir que l’on peut ressentir durant le visionnage et en font même partie intégrante.

En bref, The Babysitter et sa suite The Babysitter : Killer Queen font extrêmement de bien en cette période trouble. D’une durée plutôt courte, ils se regardent rapidement et ne mentent jamais sur leurs objectifs. Décomplexé, drôle, sanglant et volontairement ridicule : c’est le moment parfait pour (re)découvrir ce diptyque qui, malgré son manque d’ambition et ses quelques faiblesses, aura au moins le mérite de vous changer les idées tout en vous faisant passer un agréable moment où seul le plaisir cinématographique compte. Et en cette fin d’année, c’est tout ce dont on a besoin.

Malo Gauvin-Drillaud