Mia Wasikowska une délirante actrice (« Judy and Punch »)

“Je pense que je vis dans une sorte de monde fantastique dans ma tête…” Pas très étonnant de la part de Mia Wasikowska, l’héroïne du film de Tim Burton de 2010 “Alice aux pays des Merveilles” que l’on retrouve dans « Judy and Punch », en avant première au festival international de la Roche-sur-Yon ces mardi, jeudi et dimanche.

On l’a vue d’abord en personnage d’Alice Kingsley, et il fallait être un peu folle pour se mettre dans la peau d’un personnage aussi… fou. Cependant, Mia le fait très bien et pas qu’une seule fois. Après avoir goûté à l’univers déjanté de Tim Burton, nous l’avons retrouvée dans le rôle d’une jeune fille psychopathe dans “Maps of the stars” de David Cronenberg sorti en 2014, ou plus récemment dans “Crimson Peak” de Guillermo del Toro, un film fantomatique et effrayant de 2015. Elle réapparait ces jours-ci dans « Judy and Punch », de Mirrah Foulkes, pas moins remuant.

Mia Wasikowska, une jeune actrice australienne d’origine polonaise, âgée seulement de 30 ans, est née de deux parents photographes. Commençant la danse à l’âge de 9 ans, elle s’en est vite lassée après avoir passé 5 ans de sa vie d’enfant sur la pointe des pieds. “Mais à un moment donné, cela devient une quête de perfection. Vous recherchez uniquement le corps parfait. L’enseignant souligne ce qui ne va pas chez vous, plutôt que ce qui va bien. Cela a commencé à me lasser. Mais j’avais quand même besoin d’une expression artistique”, confie-t-elle à un magazine en 2010. Passant du tutu aux rôles poignants, Mia devient actrice et se bat pour marquer son territoire dans l’univers de l’actor standing.

Et c’est grâce à cet abandon de la danse que nous pouvons maintenant l’admirer derrière notre écran dans ce nouveau film qui sort en 2019 “Judy and Punch”. Nous sommes en pleine période moyenâgeuse de chasse aux sorcières. Mia Wasikowska joue le rôle de Judy, une marionnettiste se produisant avec son mari. Alors qu’il s’accapare toute leur gloire, Judy ne se laisse pas faire et commence une revanche digne de son nom. Un film poignant, interdit au moins de 12 ans, qui s’annonce grandiose.

Mais avant d’évoluer devant la caméra des plus grands, Mia avait commencé par jouer dans une série australienne puis son esprit tordu l’a dirigée ensuite vers les films surnaturels et effrayants, comme dans “Solitaire” de Greg McLean en 2007. Un an après, grâce au prodigieux Tim Burton et le personnage d’Alice Kingsley, la carrière de Mia explose. Depuis, elle est au générique de 18 films entre 2008 et 2020, dont certains qui ne sont pas encore en post-production, et qui ne seront sûrement pas les derniers s’affichant dans la filmographie de notre talentueuse Mia.

Si le prochain film de Mia n’est pas encore sorti en salle officiellement, les Yonnais auront la chance de voir “Judy and Punch” en avant première lors du Festival International du Film de la Roche-sur-Yon, malheureusement sans la présence de cette merveilleuse actrice.

Maëlys Braque