[Trop tard fallait y aller…] « Blaze », d’Ethan Hawke [… mais à voir absolument aujourd’hui] – ce dimanche à 16h30 au Concorde

Ce vendredi 19 octobre, La Roche-sur-Yon accueillait l’immense star du cinéma américain Ethan Hawke. L’acteur et réalisateur qui devait initialement venir jeudi présenter son film à 23h à décommandé au dernier moment, car il était en tournage. Mais néanmoins pas de déception pour le public du festival puisque Ethan Hawke est bien venu vendredi à 18 h15 présenter au CYEL son film Blaze. Film que vous pouvez revoir ce dimanche à 16h au Concorde.

Nous sommes le vendredi 19 octobre et me voilà déterminée dans la file d’attente devant le CYEL pour me rendre à la présentation du film d’Ethan Hawke : Blaze. Je me retrouve donc penaude dans une file d’attente alors que j’ai en main mon ticket durement gagné pour aller voir le film. Un bénévole vient alors pour nous passer un message : il nous assure qu’il n’y a plus de place et que nous ne rentrerons pas, ce à quoi nous répondons que nous avons bien des places. Après ce quiproquo, on nous laisse donc rentrer dans l’auditorium du CYEL. Et après quelques minutes d’attente voilà Ethan Hawke qui surgit ! Il est accueilli avec un tonnerre d’applaudissements. Le réalisateur de Blaze est enthousiaste et reconnaissant et après un bref discours en anglais, il nous laisse profiter du film.

Le film long de 128 minutes (attention, il faut s’accrocher pour la fatigue), nous narre la vie du chanteur et guitariste de country musique Blaze Foley. Le filme nous retrace la romance de ce jeune musicien en devenir avec Sybil, celle qui restera sa femme jusqu’à leur séparation. C’est une belle histoire d’amour touchante que Blaze a retranscrit dans de nombreuses de ses chansons. Mais comme toutes les histoires d’amour celle-ci connait des hauts et des bas. Blaze Foley est un homme à la fois aimant et impulsif, quoique jamais violent avec sa femme. Il a du mal à se faire un nom dans le monde de la musique et sa femme veut l’aider. Le film explore à la fois le passé, le présent et le futur de Blaze. On voit à de nombreuses reprises ses deux amis Zee et Townes Van Zandt lui rendre un hommage à la radio après sa mort. Le film revient sur les ratés du chanteur et sur ses maigres succès, mais aussi sur sa mort tragique. Promis, je ne divulgache pas ce si beau film. Et toute cette histoire se déroule avec une esthétique hippie.

À la fin de la projection, Ethan Hawke revient, là aussi sous une tempête d’applaudissements. Il répond à quelques questions en anglais qui sont traduites en français pour nous autres francophones. Il nous révèle que le film a été tourné en Louisiane dans des décors magnifiques, qui retranscrivent parfaitement la mélancolie que le réalisateur attache au film. Il dit également que c’était pour lui un choix de dépeindre le portrait d’un artiste peu connu auquel Hollywood ne se serait jamais intéressé. Ethan Hawke nous apprend aussi qu’aucune référence n’est à chercher dans l’esthétique de son film.

Le film est une vraie réussite qui vaut le détour, et c’est un plaisir de voir un acteur passer derrière la caméra et délivrer un bon film. Alors si vous ne vous êtes pas déplacé vendredi à la présentation du réalisateur, foncez ce week-end à la projection de Blaze le dimanche à 16 h 30 au Concorde.

Inès Roiland