[Coup de cœur] « C’est ça l’amour », de Claire Burger – ce mercredi en présence de la réalisatrice à 16h au Cyel

Le coup de cœur du mardi de la community manager de Hashtag-info : « C’est ça l’amour », de Claire Burger.

Mardi soir au Concorde, le nouveau long-métrage de Claire Burger a été présenté en avant-première par la réalisatrice elle-même. Après avoir été primé au Festival de Cannes pour sa précédente création Party Girl (2006), la réalisatrice a touché le public avec son nouveau film « C’est ça l’amour », qui est de nouveau visible cet après-midi au Cyel.

Ce film aura été mon coup de cœur de la semaine au Festival International du Film. Émouvant, captivant, sensible,… nombreux sont les adjectifs que je pourrais utiliser pour décrire ce que j’ai ressenti en regardant « C’est ça l’amour ». J’ai été transportée dans l’univers de Claire Burger le temps d’1h40 de film, un univers qui, finalement, est le mien, le nôtre, le vôtre : celui d’un homme dont le milieu social, plutôt modeste, ne permet pas de vivre que des jours paisibles, celui d’un mari aimant qui finit par se séparer de sa femme, et celui d’un père conscient que le départ de ses enfants arrivera aussi très rapidement. Un homme à la fois sensible et fort, fragile et téméraire, aimant et désabusé. Un homme au travers duquel on essaie de comprendre comment les liens humains, familiaux, amoureux, ou encore amicaux, se font, se défont, se tissent, ou parfois éclatent pour ne devenir que nostalgie d’un amour passé.

Le film m’a semblé tellement sincère que l’on se retrouverait presque dans certains personnages : une adolescente qui se cherche, comme désorientée entre la séparation de ses parents et ses sentiments naissants avec une jeune fille de sa classe, une jeune adulte dont l’amour, le vrai, n’est qu’illusion, mais pour qui l’amour fraternel est bel et bien réel, ou encore une mère de famille désolée que tout cela se termine ainsi. Une histoire on ne peut plus actuelle, lorsque l’on sait qu’un mariage sur deux se termine aujourd’hui en divorce… Mais la séparation du couple ne fait pas tout le film, on y voit les tourments de chaque membre de la famille, comment chacun est affecté par la nouvelle, comment chaque personne réagit, s’indigne ou se tait.

Cette sincérité m’a éclaté au visage, et ce, grâce au naturel des personnages, des acteurs en fait non professionnels. Certes, les grands acteurs nous font rêver, mais j’ai trouvé ici tout le charme du film : l’acteur « non acteur » est si peu dans le contrôle de son jeu que j’ai eu l’impression d’assister à une scène de la vie réelle.

Le gros plus que j’aimerais ajouter est la rencontre avec la réalisatrice du film, Claire Burger, qui a répondu aux nombreuses questions du public, et qui a fini par dévoiler sa propre histoire en disant : « Il y a toujours une part d’autobiographie lorsqu’on fait un film ». Bref, j’ai adoré ce film, avec ses mélanges de classes sociales, d’acteurs professionnels et non professionnels, d’expression de sentiments perdus mais de liens toujours très forts, d’amour entre sœurs, d’amour entre maris et femmes, d’amour entre parents et enfants, d’amour tout simplement.

Luana Briand

Mercredi 17 octobre 2018 au Cyel (en présence de la réalisatrice)