Point Actu : L’accord de Paris sur le climat, un accord avec quelques bémols…

Cet article est lié à la conférence de l’Université Permanente qui se tiendra jeudi 11 octobre 2018 à l’IUT de La Roche-sur-Yon.

Aujourd’hui, nous sommes tous concernés par les changements climatiques. C’est pour cette raison que le 12 décembre 2015 a été conclu l’accord de Paris sur le climat, à l’issu de la 21ème Conférence des Parties (COP 21).

L’objectif de l’accord de Paris sur le climat, c’est d’apporter une réponse face à la menace du changement climatique, notamment en : contenant l’élévation de la température moyenne de la planète nettement en dessous de 2°C, renforçant les capacités d’adaptation aux effets néfastes des changements climatiques, promouvant la résilience à ces changements et un développement à faible émission de gaz à effet de serre, d’une manière qui ne menace pas la production alimentaire, rendant les flux financiers compatibles avec un profil d’évolution vers un développement à faible émission de gaz à effet de serre.

C’est en décembre 2015, lors de la COP21 qui a eu lieu à Paris, que cet accord historique a été signé par près de 197 pays, dont 147 l’ont ratifié à ce jour ! C’est une belle victoire pour la lutte contre le changement climatique. Cependant les faits sont là pour l’instant : les objectifs de baisse des émissions de gaz à effet de serre présentés par chaque pays orientent plutôt la planète vers une augmentation de 3°C des températures globales. C’est un scénario qui serait catastrophique, selon le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat. Pour encourager les Etats vers une hausse de leurs ambitions, l’accord prévoit que chaque pays réévalue ses engagements tous les cinq ans. Seul problème, le prochain cycle de révision n’est obligatoire qu’à partir de 2025. Autre manquement majeur : dans cet accord, aucun des mots «énergies fossiles», «pétrole» ou «charbon» n’y sont mentionnés. Or ceux-ci constituent la première cause du changement climatique, soit 65% des émissions de gaz à effet de serre mondiales. De plus, on peut se demander s’il est possible de sortir de cet accord… La façon la plus simple d’en sortir est de ne pas respecter ses engagements. Et derrière cela, aucune contrainte n’est prévu pour les pays qui ne respecterait pas l’accord de Paris. Personne ne pourra donc traîner tel ou tel pays ayant ratifié le texte devant un tribunal, pour non-respect de ses engagements.

Sources :

Vie publique

Libération

Le Monde