La fête de la science est un évènement organisé par Nantes université permettant aux différents professionnels et étudiants ou élèves de se rencontrer et d’échanger. L’objectif est de permettre au public de saisir les enjeux scientifiques d’aujourd’hui en proposant un angle différent: comme des activités ludiques ou des débats. Les différents départements du campus de la Roche sur Yon ont eu l’occasion d’y participer et  d’y accueillir des groupes scolaires.

Au sein du département Information et Communication, un atelier sur le pôle technologique a été créé par cinq étudiants. Celui-ci permettait d’évoquer les possibilités d’évolution de l’impression dans les années à venir autour des questions écologiques, désormais indispensables dans les rapports avec nos ressources. Les étudiants ont, pour cela, conçu un livret sous forme d’herbier que le public concevait lui-même. Celui-ci récapitulait les principes utilisés dans le type d’impression écologique qu’ils utilisaient.

atelier riso

Quelles sont les différences avec une impression classique ?

Le support a été réalisé à l’aide d’un duplicopieur, un type d’imprimante spéciale respectant au maximum les valeurs d’éco-conception*. Dans un premier temps, les composants utilisés sont bien plus écologiques que ceux utilisés en impression « classique », car les cartouches d’encre sont à base d’encre alimentaire ou naturelles comme de l’huile de soja. Quant au papier, il s’agit d’un papier recyclé commandé auprès d’un imprimeur de La Roche sur Yon, favorisant l’usage d’un circuit court.

Enfin, le procédé est en lui-même écologique car l’impression se fait à froid, limitant les rejets de CO2 lors de l’impression. L’encre est appliquée à la manière d’un tampon et à l’aide d’un pochoir fabriqué en feuille de riz.

Quelles sont les limites de ce procédé ?

Le procédé, appelé Risographie, existe depuis 1946, mais n’est pas encore imaginable à l’échelle industrielle et de manière développée en Europe. Le procédé est japonais et il n’existe qu’une seule entreprise, aujourd’hui au Japon, fabricant les composants dédiés à son utilisation.

En parallèle, la démarche demande aussi plus de temps qu’une impression classique car le duplicopieur ne peut contenir qu’une seule cartouche et donc qu’une seule couleur à la fois. Cela nécessite donc, pour les fichiers nécessitant de multiples couleurs, la création de fichier adaptés à ce type d’impression, des phases de tests pour s’assurer de la bonne superposition des couleurs suivie de la phase d’impression.

La démarche des étudiants ici était donc de faire découvrir au public une alternative possible d’impression pour les années à venir, tout en mettant en lumière le procédé de Risographie encore trop peu exploité en Europe aujourd’hui.

Leur travail a su être récompensé, nominé coup de cœur du jury de l’évènement en 2022.

 

Johan Lebrasseur, Benjamin Corvaisier, Lucas Brunot, Mathurin Frenove.