Le Saveurs Jazz Festival (49) : interview de Robin Godicheau, son coordinateur

Vous avez aimé l’article de présentation du Saveurs Jazz Festival ? Voici  l’interview de son coordinateur, Robin Godicheau, un segréen très fier de son Anjou-Bleu et de ce festival.

L.R. : Il s’agit de la 9e édition du festival, que pouvons-nous attendre de nouveau ?

R.G. : Il y a plusieurs choses dans le festival, il y a effectivement des choses qui reviennent tous les ans et qui sont les fondamentaux de l’événement, notamment les deux scènes principales : la scène du Parc qui est la scène payante du soir,  et la scène de la Marmite qui est en accès libre. Et autour de ça, nous déployons beaucoup d’actions que nous avons regroupées cette année sous une nouvelle appellation :  « C’est extra ! ». Cette entité regroupe différentes choses, notamment les « Saveurs Jazz en balade » par exemple, ce sont des balades en matinée pendant le festival pour aller découvrir les richesses du territoire, qu’elles soient patrimoniales ou au niveau des saveurs;  et à chaque fois elles sont couplées avec un apéro offert.

L.R. : Pourquoi avoir choisi le système d’une scène en accès libre et d’une scène payante ?

R.G. : Depuis le début du projet, nous nous appuyons sur cette base-là, d’avoir à la fois une scène payante, pour accueillir les têtes d’affiche qui peuvent être vraiment fédératrices et attirer un large public, et également d’accueillir des artistes, qui sont aussi professionnels, sur la scène de la Marmite en accès libre, mais qui sont plutôt des découvertes auxquelles nous croyons et que nous avons envie de défendre via ce projet.

L.R. : Centrer les actions du festival dans le Segréen, était-ce une volonté de votre part ?

R.G. : Le festival est basé à Segré depuis le début, il s’inscrit dans ce territoire. Il y a un vrai travail d’ancrage local qui est fait à l’année, nous mettons en place différentes actions culturelles avec les établissements scolaires, avec l’école de musique et ce tout au long de l’année. Les deux scènes principales dont nous parlions sont installées à Segré;  mais après,  nous nous installons un peu partout en Anjou-Bleu pour découvrir les différentes richesses locales, que ce soit des fermes ou des châteaux et plein d’autres choses.

L.R. : Quel est votre artiste favori dans la programmation de cette année et pourquoi ?

R.G. : Ah ! C’est toujours la question piège,  ça. (Rires). J’aurais envie de dire « tous forcément » mais je n’ai le droit qu’à un seul ?

L.R. : Oui, c’est ça,  un seul (rires) !

R.G. : Je vais dire Grégory Porter,  qui fera la clôture du festival. C’est un super chanteur que j’attends vraiment avec impatience au festival. Nous sommes vraiment contents de pouvoir l’accueillir cette année après quelques démarches sur les années précédentes. C’est un formidable chanteur qui reprendra le répertoire de Nat King Cole sur la scène du Parc et je pense que ça va être un des grands moments du Saveur Jazz.

L.R. : Avez-vous des espérances ou des attentes particulières pour cette nouvelle édition ?

R.G. : Que le public soit toujours au rendez-vous et accroche à ce concept. Ce sera la neuvième édition;  donc,  nous espérons faire aussi bien, si ce n’est plus, que les 9500 personnes de l’an passé. D’avoir une belle météo aussi, ça peut aider et puis le reste, ce sont les artistes qui vont s’en occuper et là-dessus nous n’avons pas trop d’inquiétude, vu la programmation que nous sommes vraiment contents d’avoir mise en place.

L.R. : Y a-t-il un artiste qui n’est jamais venu sur le festival, et que vous aimeriez voir dans les programmations futures ?

R.G. : Oui, alors,  après, c’est très personnel, je ne m’occupe pas de la programmation,  mais j’ai plein d’envies aussi que je partage souvent avec  Ronan Palud ou Nicolas Folmer,  qui sont les programmateurs du festival. J’avoue que l’année dernière nous avons eu la chance d’accueillir Herbie Hancock; il faisait un peu partie des artistes que je n’aurais pas forcément imaginés en 2010 quand je suis arrivé dans l’association du festival;  mais finalement, j’ai eu la chance de pouvoir l’accueillir l’an passé, et ça c’était un sacré privilège. Personnellement, il y a beaucoup d’artistes que j’apprécie et que j’aimerais beaucoup voir, la liste est très longue. Je pourrais en citer un pour répondre à la question en tout cas, je vais dire Colin Stetson qui est un artiste canadien, un saxophoniste qui se produit en solo et qui fait toujours des concerts assez impressionnants, en solo sans pédale d’essai, sans pédale de sample, ni rien, il est seul avec le saxophone. C’est un artiste que j’ai dû voir trois ou quatre fois en concert et à chaque fois, cela a été une expérience assez marquante.

L.R. : Qu’auriez-vous à dire aux personnes qui n’ont pas connaissance de ce festival ?

R.G. : Je fais appel à tous les curieux qui ont envie de découvrir et de venir découvrir justement les différents projets que nous mettons en place, que ce soit les concerts ou les ateliers, nous faisons aussi des « ateliers cuisine » par exemple ou la « sieste musicale ». Nous avons vraiment tout un tas de propositions dont certaines sont assez singulières. J’aurais envie de dire aux gens de venir découvrir le Saveurs Jazz et l’Anjou-Bleu au travers de cet événement.

 

Laëtitia RENIER.