[#Backstage] Rencontre avec Flora Wadel, responsable des bénévoles au FIF
Rencontre avec Flora Wadel, responsable des bénévoles au Festival International du Film.
Depuis combien de temps êtes-vous responsable des bénévoles au FIF ?
Je suis arrivée cette année. Avant, j’ai été assistante au service bénévole des Vieilles Charrues, en 2018. J’ai eu un peu plus d’expérience en festivals de musique comme le Festival interceltique de Lorient où il y avait de la gestion de bénévolat mais pas seulement, j’étais aussi chargée de développement durable. Je travaille principalement en production dans des festivals. Il s’agit toujours globalement de la logistique, et le bénévolat en fait partie.
Comment avez-vous été recrutée pour effectuer ce poste ?
J’ai répondu à une offre d’emploi et j’ai été sélectionnée. Je ne connaissais même pas le festival au départ. Et comme j’ai davantage travaillé dans des festivals de musique, je n’avais pas forcément de lien avec le festival du cinéma.
Après, le fonctionnement reste sensiblement le même, que ce soit en festival de musique ou de cinéma. Ce qui diffère ça va être l’ampleur du festival, le nombre de bénévoles et comment c’est géré. Tout se fera en fonction des besoins de chaque pôle.
Combien de bénévoles sont présents sur le festival cette année ?
Ils sont 135.
Comment sont-ils sélectionnés ? Il y a-t-il un profil particulier ?
Il n’y a pas de sélection. Nous diffusons un formulaire en ligne, sur les réseaux sociaux et internet. La personne remplit ses disponibilités et moi, au fur et à mesure, j’en prends note. Après, je fais le planning en fonction.
Les profils sont variés : des anciens, des nouveaux, des plus jeunes. Ils viennent de partout, majoritairement de la région mais certains de Saint-Nazaire par exemple et ça fait un peu loin. Certains anciens reviennent tous les ans. Ils sont retraités et ont le temps. Mais on a ressenti cette année qu’il y avait pas mal de jeunes de 18-20 ans qui sont motivés.
Quelles sont les missions des bénévoles ?
Cette année c’est assez restreint mais il y a eu des rôles en amont. La diffusion de communication avec des flyers qu’il fallait distribuer chez des commerçants par exemple.
Principalement cette année ce sont les contrôles à l’accueil avec les scans des entrées et plus généralement l’accueil du public.
Il y a aussi des bénévoles qui sont présents le midi et le soir au contrôle de la restauration interne. Ils vérifient les listes des personnes qui peuvent aller manger, bénévoles et équipes. L’année dernière il fallait aussi tenir le bar.
Il y a l’accueil du point info au Cyel. Globalement c’est de l’accueil du public.
Et aussi, même si ce n’est pas moi qui m’en occupe, il y a les chauffeurs qui font partie de l’accueil invités. Ils sont une petite dizaine et sont chargés d’aller chercher un invité à l’aéroport de Nantes par exemple et de l’amener au festival.
Qu’est ce qui a été mis en place par rapport à la pandémie ?
Beaucoup de chose. Car cela concerne énormément l’accueil public ce qui est centrale.
Ce qui est évident c’est qu’il y a le port du masque, tout un protocole sanitaire à respecter pour les bénévoles et pour le public. Les bénévoles sont chargés de le faire appliquer. Notamment pour ceux qui sont aux contrôles. Et dans les salles ont a pris le parti de mettre un siège libre entre chaque personne, même s’il font partie du même groupe. Des feuilles signalant les sièges indisponibles vont être mis en place. La jauge est réduite à 50%. Aussi, des bénévoles ont fait des marquages au sol donc de la signalétique pour garder les distances.
Avez-vous eu besoin de plus de bénévoles en raison de la pandémie ?
En fait l’année dernière il y avait une autre salle que nous n’occupons plus cette année. À nombre équivalent, les besoins sont différents. J’ai placé plus de bénévoles par salle car il me semble que l’année dernière il y avait des manques. Ce n’est pas forcément lié au Covid.
Sans bénévoles, le festival pourrait-il se tenir ?
Non parce qu’en fait toutes les personnes qui accueillent, placent etc… (même s’il n’y a pas qu’eux) sont les bénévoles. Ils sont au premier rang. C’est central.
Comment sont-ils intégrés aux équipes du festival ?
Nous organisons des réunions, dont une formation sécurité incendie au Grand R et au Cyel, qui permettent de donner toutes les informations nécessaires par rapport aux ordres de missions qu’ils ont reçus et à leur rôle pendant le festival.
En plus de l’expérience apportée, les bénévoles ont-ils des avantages ?
Normalement ils recevaient des tickets boissons qu’ils pouvaient utiliser au bar. Nous organisions aussi un pot de clôture où ils étaient invités. Ce sont des manières de les remercier et de les intégrer. Mais cette année, nous avons dû supprimer ce pot de clôture.
J’ai fait en sorte cette année que les bénévoles gardent les mêmes missions au même endroit. Cela permet qu’ils se familiarisent avec le lieu, leur mission et aussi avec les équipes et autres bénévoles.
Et cette année il y a des bars partenaires où toutes les personnes accréditées peuvent avoir 10 % de réduction. Cela permet de palier le manque de convivialité.
Pour les bénévoles qui interviennent le soir, lorsque c’est sur leur créneau horaire, ils ont un repas compris et bien sûr, ils ont accès aux films gratuitement grâce à leur accréditation.
Que pensez-vous du partenariat avec l’IUT ?
Ce n’est pas moi qui m’en occupe, c’est géré par le pôle communication en charge des partenariats. Mais je trouve ça très bien et très intéressant.
Propos recueillis par Laure Chapelain & Maël Jean