Chronique littéraire – Mercy Thompson de Patricia Briggs
Série d’Urban Fantasy toujours en cours de publication, Mercy Thompson est une saga de roman mettant en scène une “changeuse”, c’est-à-dire une femme pouvant se transformer en coyotte.
Commencée en 2008, Mercy Thompson se déroule majoritairement au États-Unis (Tri-Cities) dans un univers de métamorphes, personnes capables de se métamorphoser, et autres créatures. Nous allons suivre dans chaque tome une nouvelle aventure de Mercy, garagiste et changeuse, qui se retrouve au milieu de conflits surnaturels sans le vouloir. La série compte actuellement 12 tomes et une série parallèle Alpha & Omega de 6 tomes. L’Urban Fantasy ou Bit-lit (traduction : littérature de la morsure) est un sous -genre de la fantasy : il prend place dans un environnement urbain et met en relation le surnaturel, avec des créatures fantastiques par exemple, et la technologie. J’ai pu lire d’autres saga dans ce même genre comme Charley Davidson, Meg Corbyn, etc. Généralement, ce genre est publié par Bragelonne/Milady dans leur collection Bit-Lit, collection qui a d’ailleurs donné le nom français du genre.
J’ai commencé Mercy Thompson en 2019 car j’apprécie beaucoup ce genre littéraire et je suis en perpétuelle recherche de ce type de roman. J’ai récemment lu le tome 6 de la saga, ce qui correspond à la moitié de la totalité des livres parus. Voici mon bilan de mi-parcours de lecture.
Beaucoup de choses évoluent en six tomes. Tout d’abord on commence notre lecture en ayant très peu d’informations sur l’univers et les différentes créatures. On est dans le même flou que notre héroïne qui a toujours vécu en compagnie de loups-garous, mais qui est très solitaire et donc peu ouverte au monde extérieur. On découvrira les “faes”, créatures d’origine celtique, qui se dévoilent au monde humain, les vampires mais également des monstres de légende. Ce n’est qu’au fur et à mesure des confrontations entre Mercy et ces créatures, que nous comprenons le monde dans lequel elle évolue.
L’entourage de Mercy évolue au fur et à mesure que ses relations se développent. Voisine avec Adam, l’alpha (le chef) de la meute de loups-garous, elle est souvent en relation avec eux et ceux-ci prennent de plus en plus d’importance au fil de ses aventures partagées avec lui. Elle apparaît très solitaire lors des deux premiers tomes mais au bout de six tomes, un panel de personnages reviennent régulièrement. Ainsi, le lecteur s’attache facilement à Mercy ainsi qu’à son entourage. La saga, centrée sur la jeune femme, s’ouvre sur tous ses amis et leurs histoires nous intéressent tout autant.
Chaque livre se compose sensiblement du même schéma : une personne ou un événement inhabituel surgit dans la routine de Mercy, ce qui la pousse dans l’univers d’une créature surnaturelle afin d’apporter son aide. En effet, elle est souvent considérée comme la sauveuse de la situation et indispensable. Cependant, malgré ces récurrences, on ne s’ennuie pas et on apprécie de découvrir comment le problème va être résolu ou non. De plus, chacun des tomes influe beaucoup sur les autres et les conséquences des précédents ont encore des répercussions sur les suivants. Chaque aventure ne trouve pas forcément de point final et des questions restent en suspens. Et c’est cela qui me fait apprécier cette saga littéraire.
Clémentine TRITONI