Endométriose : maladie désormais reconnue comme une affection de longue durée

    Le mardi 11 janvier, le Président Emmanuel Macron annonçait le lancement de la première stratégie de lutte contre l’endométriose. Selon l’article publié sur France Info, cette stratégie permettra de mieux comprendre cette maladie et ses causes, et donc de trouver un traitement thérapeutique.

      La stratégie mise en place repose sur le déblocage de moyens plus importants pour la recherche, afin de trouver des traitements plus adaptés et un renforcement de la formation des professionnel.le.s de la santé pour garantir une meilleure reconnaissance des symptômes et proposer une prise en charge adaptée. Il y aura enfin une sensibilisation plus importante du grand public, notamment dans les milieux scolaire et professionnel.

À la suite de ce lancement, la présidente de l’association EndoFrance, Nathalie Clary, confiait sa joie « C’est la première fois qu’on a une stratégie nationale et c’est une très bonne chose […] Il faut maintenant qu’on ait une enveloppe budgétaire ». Cependant, la présidente regrettait que l’endométriose ne soit pas reconnue parmi les 30 maladies classées comme “affection longue durée”.

Deux jours après ces annonces, le jeudi 13 janvier, l’Assemblée a voté de manière unanime pour reconnaître l’endométriose comme une affection longue durée (ALD). Cette reconnaissance est une avancée très importante pour des millions de femmes, puisqu’aujourd’hui, plus de 1,5 million de femmes en âge de procréer sont touchées par cette maladie. Selon l’Inserm, 40 % des femmes qui présentent des douleurs pelviennes chroniques, correspondant aux douleurs ressenties dans la région du pelvis (dans le bas du ventre et le haut des parties génitales), seraient en réalité atteintes d’endométriose.

De cette manière, en devenant une maladie reconnue comme ALD, l’endométriose fait désormais partie des ALD dites « exonérantes ». Il s’agit des affections longue durée dont la gravité et/ou le caractère chronique nécessitent un traitement prolongé et une thérapeutique particulièrement coûteuse. Les soins et traitements liés à l’endométriose seront donc pris en charge à 100 %.

Sur le site de l’hôpital privé de Lyon, Natecia, une infographie met en évidence les chiffres clé de l’endométriose.

Au final, l’endométriose est, au fil du temps, une maladie de plus en plus reconnue et considérée, ce qui est une bonne nouvelle pour la vie des femmes.

Rousseau Sara