[#NOUS AVONS VU] Le Peuple Loup, ode à la liberté

Dernier film d’animation du réalisateur Tomm Moore, Le Peuple Loup (de l’anglais « WolfWalkers ») place le cinéma Irlandais à son apogée. Après Brendan et le secret de Kells (2008) et Le Chant de la mer (2014), Tomm Moore dévoile le dernier volet d’un triptyque dédié à la culture celte.

Le Peuple Loup se déroule dans l’Irlande du XVIIème siècle, au temps de l’occupation Britannique. Robyn Goodfellow, jeune fille rebelle de 11 ans, vit avec son père, chasseur de loups. Tiraillée entre les normes sociales et son désir de liberté, Robyn désobéit aux conventions et s’affranchit de toute servitude. Un jour, elle s’aventure dans la forêt et rencontre Mebh : petite fille le jour et louve la nuit. Leur intense amitié les mènera à se battre pour protéger la forêt, menacée par les hommes.

Crédit : Cartoon Saloon, Mélusine Productions

Le Peuple Loup est un véritable voyage temporel et spirituel, mêlant magie et folklore. Nous sommes transportés dans un univers lumineux et fantastique, qui parvient à nous plonger au cœur d’enjeux environnementaux (exploitation de la forêt par les hommes) et sociaux (oppression, asservissement). Tomm Moore nous plonge au cœur de la volonté des hommes de contrôler les éléments.

Ce long-métrage porte un message d’espoir sur la communion possible entre les humains et la nature. Contrairement à d’autres histoires et contes, il présente les loups comme des êtres dotés de sensibilité et bienveillants. L’image de ces bêtes sauvages rompt fondamentalement avec celle à laquelle les enfants ont eu l’habitude d’être confrontés, notamment dans le conte du Petit Chaperon rouge.

Le Peuple Loup est également une magnifique expérience visuelle. Tomm Moore explique que les formes géométriques du film sont inspirées de l’art celtique ainsi que des peintres de la Sécession viennoise, comme Gustav Klimt. Couleurs lumineuses, formes épurées, symétrie et souci du détail : tous les éléments visuels sont réunis pour faire de ce film un chef d’œuvre de l’animation.

Anouk Chapel.