[Portrait] Agnès Obel, une voix envoûtante aux textes poétiques en tournée européenne

Le retour sur la scène de la merveilleuse chanteuse danoise, Agnès Obel, est enfin arrivé pour une tournée Européenne qui vient de débuter. C’est l’occasion de découvrir des titres inédits, mais aussi ceux qui font déjà vibrer.

Pour le plus grand bonheur des âmes de poète inaccomplies, Agnès Obel revient lors d’une tournée européenne. Découverte avec son premier album “Philharmonic” en 2010, le succès est immédiat et l’album fait sensation. Obel, de son nom complet Agnes Caroline Thaarup Obel, est une jeune autrice, compositrice et interprète Danoise, dont le talent est sans fin.
Elle grandit à Copenhague, au Danemark, dans une famille de musiciens, et se découvre très vite une passion pour le piano ainsi que pour les disques de Joni Mitchell. Influencée par ce modèle, elle aura le courage d’enregistrer ses propres compositions et les poster sur Myspace. Les internautes sont séduits. Très vite, le titre “Just So” (2010) est repéré et devient la musique d’une pub pour Deutsch Telekom.

Pour elle, le conte de fée commence : elle est signée sur un label et sort son premier album. Dans ses compositions, rien est surfait, tout est à sa place, la délicatesse et la simplicité formant le plus beau duo, et c’est sans nous déplaire. “Philharmonic” prend des allures de nouvelle sphère temporelle, mêlant trouble et douceur, mystère et pureté, et en donnant une image d’Obel à la fois vulnérable et forte, caractéristiques d’une héroïne hitchcockienne. La pochette d’album est elle-même explicite ; le visage d’Obel sérieux, à côté d’une chouette, fixant le même point : nous, public. Claire référence aux oiseaux du maître du suspens.

En réalité, Obel a de nombreuses influences dans son univers musical, dont Erik Satie, qui va largement lui inspirer l’atmosphère de son premier album : « Je suis une très grande admiratrice de son travail sur les silences. J’aime aussi la manière dont il use de séquences répétitives, presque hypnotiques. Cela donne des morceaux extrêmement forts, à la fois calmes et puissants… ». Dans cet album, on ferme les yeux, les notes s’enchaînent, les pensées s’échappent, sa douce voix enveloppe et diffuse une harmonie calme, menant à la volupté. Mélancolie, souvenirs d’un passé qui semble bien trop loin, voici ce qu’inspire cet univers.
“Riverside” en est l’exemple. Musique phare de l’album, elle offre une escapade, un voyage au bord d’un lac, juste l’essentiel, l’eau et la nature, les souvenirs, l’émerveillement, et puis sa voix et son piano, à l’unisson. Un tableau qu’on se dessine parfaitement.

Ainsi, les scènes de Nantes, Paris et Bayonne auront le plaisir de l’accueillir, les âmes de poètes inaccomplies s’y presseront certainement… C’est même pour la plupart des concerts déjà complet !

Louise Giraudeau