L’étudiant est un être mystérieux et complètement à la marge de la société, il n’a pas le même mode de vie et le même rythme de vie que les autres. Mais alors, quel genre d’animal est donc l’étudiant d’aujourd’hui ?

L’étudiant, dans un premier temps, est quelqu’un qui cherche son chemin à travers le brouillard des études supérieures. Eh oui ! L’étudiant moderne est bien souvent perdu, indécis, désorienté, confus … vis-à-vis de son propre avenir. Alors, il multiplie les études et les parcours afin de trouver dans quelle voie, il commencera sa vie professionnelle. Si, par hasard, l’étudiant moderne sait précisément dans quelle direction il voguera, il fait partie d’une race très rare : ceux qui ont trouvé “la voie”.

Mais, aujourd’hui, l’homo discipulus est une créature à part entière et pleine de contradictions. Bien souvent, cet être étrange, qui rôde dans les couloirs des établissements d’études supérieures, est confondu avec un spectre tant sa démarche robotique et son teint pâle et fatigué nous font le croiser sans le voir. Il se traîne en fonction de la fatigue accumulée, de ses longues soirées de révision, ou de ses longues soirées tout court. Il faut donc bien le comprendre : cette nouvelle génération, qui pullule sur vos campus, est addict aux séries qui sont légions sur les plateformes de streaming. Un de leurs passe-temps favori est donc de débattre sur leur série favorite du moment.

Comme les versions précédentes, l’homo discipulus, de 2020, est un fêtard. Son deuxième passe-temps préféré, après le Netflix and chill, est de boire et/ou fumer jusqu’aux petites lueurs du matin et aux premières sonneries de la journée, et ce, notamment, le fatidique jour de jeudi. Il faut noter son goût particulier pour les boissons alcoolisées qui ne lui vident pas son budget. De fait, il se rue alors sur les bières les moins chères et les alcools forts les moins onéreux. Vous les verrez débarquer, au dernier moment, en bande, aux caisses de vos supermarchés, les bras chargés de Polia, de Captain, de Coca, de jus d’orange ou encore d’apéritifs en tous genres.

Malgré tout, l’étudiant moderne trouve encore le temps de travailler dans son emploi du temps chargé (peu en heure de cours, énormément en séries et soirées). Même s’il apprécie de procrastiner ; à quelques heures des partiels, vous le retrouverez en troupeau, dans les fins fonds de la BU, à compulser frénétiquement des ouvrages scientifiques, presque imbuvables, et ses cours, presque illisibles. De même, ses rapports et autres dissertations, vous ne les recevrez qu’aux derniers moments, voire en retard.

Bilan : l’homo discipulus est un être à part. A-t-il vraiment changé par rapport aux versions précédentes ? Je ne crois pas. Ce sont les mêmes fantômes, les mêmes procrastinateurs, les mêmes fêtards, ils sont autant perdus que les générations précédentes, une bonne excuse pour boire un coup, soit dit en passant. Il erre sur les campus et dans les bars, et les hante de par sa présence, ou de par son absence, depuis des années. Vous reconnaissez-vous dans ce portrait ?