[Culture ciné par] Bastien : Di Caprio, le maître de son époque

À l’affiche du dernier chef-d’oeuvre de Tarantino au côté de Margot Robbie et Brad Pitt sorti en salle le 14 août dernier, Léonardo Di Caprio se réinvente à nouveau pour son 30e rôle au cinéma. 

« Peu importe ce qui est arrivé dans votre passé, vous n’êtes pas votre passé, vous êtes les ressources et les capacités que vous glanez de ce dernier. Et c’est ce qui sert de base à tout le changement. ». Ces mots de Di Caprio dans Le loup de Wall Street reflètent bien la carrière du petit surdoué, oscarisé en 2016 pour son rôle principal dans The Revenant, où il joue un trappeur devant survivre seul dans des conditions hostiles. Il est désormais une référence de l’industrie du cinéma Hollywoodien.

Une industrie que Di Caprio connait par coeur. Déjà tout jeune, il vouait une véritable passion pour le cinéma. Il suit des cours de comédie dès la primaire et passe à 14 ans sa première audition. D’abord dans des spots publicitaires, il apparaît rapidement à la télévision (Les nouvelles aventures de Lassie, Santa Barbara). La série qui mettra Di Caprio en lumière en 1991 est Quoi de neuf ? Docteur, mais il reste toujours plus intéressé par le cinéma. Il est retenu parmi 400 candidats pour jouer dans Blessures secrètes (1993) de De Niro, mais sa véritable première performance, qui lui vaudra une double nomination comme meilleur second rôle aux Golden Globes et aux Oscars en 1994, est celle où il joue un malade mental dans Gilbert Grape, accompagné de Johnny Depp à qui il vole la vedette.

Adepte de l’artistique plus que de l’argent, Di Caprio est aujourd’hui une vedette internationale, un rôle qu’il endosse dans Once upon a time… In Hollywood. Il y incarne Rick Dalton, une star de la télévision qui, au côté de sa doublure cascade, Cliff Booth (Brad Pitt), ne se reconnaît plus dans cette industrie du cinéma.

Longtemps catégorisé comme acteur de seconde zone, dû à ses choix artistiques de film, il devient une véritable star lorsqu’il parie sur la version revisitée de Roméo et Juliette (1996) totalement folle, qui deviendra un classique international. Mais c’est un an après, en 1997, que Léonardo Di Caprio rentrera dans les Cahiers du cinéma, voire dans les livres d’histoires avec l’oeuvre monumentale de James Cameron : Titanic. Plus de 600 millions de dollars de recette ont été engendrés grâce à cette fresque incroyable. Désormais, il est une véritable star, au coeur d’une folie Di Caprienne. Il n’est plus l’acteur de seconde zone, mais au contraire, l’acteur que tous les meilleurs réalisateurs s’arrachent. Il collaborera alors ensuite avec Martin Scorcese dans certaines des oeuvres les plus marquantes du 7e art comme Les Infiltrés (2006), Shutter Island (2010) et Le loup de Wall-Street (2013). D’autres de ses collaboration seront des succès interplanétaires avec notamment Christopher Nolan pour Inception, Quentin Tarantino et Django Unchained, Baz Luhrmann pour Gatsby le Magnifique, ou encore avec Alejandro González Iñárritu pour le film The Revenant. C’est dans ce dernier film que Di Caprio sera enfin oscarisé, auteur d’une prestation à couper le souffle tout au long de cette oeuvre où il figure presque seul pendant 2h36.

Aujourd’hui, et après 33 ans de carrière, Di Caprio n’est pas près de s’arrêter. Il est annoncé dans certains films jusqu’en 2028 pour Truevine, un film relatant l’histoire de deux afro-américains kidnappés pour être dans un cirque de monstre. Une chose est sûr, la carrière de ce surdoué n’est pas prête de s’arrêter, et ses chefs d’oeuvres non plus… “Être une star ne m’intéresse pas. Mon objectif est d’être acteur”, et on peut dire qu’il le fait à merveille.

Bastien Baudry