[Culture ciné par] Lison : « Into the wild » – En pleine nature

Le film de Sean Penn sorti le 9 janvier 2008 et un chef d’oeuvre est à ne pas manquer ! Inspiré d’un fait divers et adapté du roman Voyage au bout de la solitude, de John Krakauer, Sean Penn fait de la destinée de Christopher, un jeune homme en quête d’absolu avec la nature, une quête extraordinaire, émouvante et attachante…
“L’important n’est pas d’être fort mais de se sentir fort”. Cette phrase illustre la quête d’un homme, Christopher, 22 ans, qui décide de tout quitter pour affronter la liberté et la nature de l’Alaska. Sur un coup de tête, alors qu’il est voué à un brillant avenir, il décide de tout quitter : sa famille, ses études, ses amis pour fuir cette société de consommation qui l’oppresse et aller vivre des richesses naturelles de l’Alaska. Il commence son voyage par le Dakota, puis le Colorado en passant par la Californie, pour finir son périple en Alaska, son but ultime. Les rencontres qu’il effectue sont particulièrement inspirantes et participent à la richesse du film. Christopher, joué par l’acteur Emile Hirsc, incarne parfaitement la figure du jeune homme qui, le regard embué de larmes de bonheur et déterminé, quitte ses parents en quête d’une vie en communion avec la nature.
Révélateur, surprenant, Into the Wild est particulièrement touchant et pour répondre à l’air du temps good vibes, du moins sur certains points (lorsqu’il plaque ses parents, lorsqu’il rencontre un vieil homme qui l’héberge) même s’il est quelquefois troublant par ses remises en questions, et par la dureté de certaines aventures parvenu en Alaska dans une nature sans pitié qui mènera au drame. Christopher est inspirant ; le personnage effectue le rêve qui trotte dans la tête de chacun des individus : fuir cette société de consommation et tout quitter pour se reconnecter à la nature. Une bravoure et un courage qui font du bien au moral, inconsciemment.
Paysages de désert ou de montagne époustouflants, au travers d’une photographie qui immerge dans un voyage fabuleux, bande son en écho avec les dialogues et le rythme du récit sinon avec les paysages qui défilent en fondus : la réussite est totale.
Into the wild renverra au classique Seul au monde car ils illustrent une adaptation à un environnement sauvage en surmontant l’épreuve de la solitude, mais surtout car Sean Penn tout comme Robert Zemeckis tourne la majorité de son scénario autour d’un seul et même acteur qui se retrouve face à lui-même.
Véritable dénonciation politique, Into the Wild dénonce les besoins parfois superficiels communiqués par la société de consommation et le manque persistant d’harmonie avec la nature. L’envie de liberté qui puise en chacun de nous, et qu’on arrive plus ou moins à exprimer, c’est Christopher qui l’incarne pour nous, parmi des paysages somptueux. Une quête d’absolu.

Lison Subuet