[Culture ciné par ] Manon : « Lucy, plus qu’une histoire de drogue, une histoire d’évolution » (mais bof)
Lucy, film de science-fiction, écrit et réalisé par Luc Besson est sorti en 2014 avec Scarlett Johansson et Morgan Freeman. Lucy Myller agée de 25 ans vivant à Taïwan se retrouve mêlée à la mafia coréenne et aux dealers. Dans un monde où le cerveau humain n’utilise que 10 % des ses capacités, se pose la question de jusqu’où celui-ci peut aller.
10% de notre cerveau, c’est ce que nous utiliserions. Au travers du personnage de Lucy, interprété par Scarlett Johnson, Luc Besson explore l’humain de ses origines au futur de son évolution. Lucy est une jeune femme qui se trouve prise danss un guet-apens au milieu de la mafia coréenne et des trafiquants de drogues. Contrainte de transporter du CPH4 dans son estomac, alors que les capsules se rompent, elle voit ses capacités se démultiplier. Se pose alors la question de savoir jusqu’où le cerveau humain peut se développer en aptitudes.
Dès lors, les actions s’enchaînent appuyées par des effets spéciaux sans réel but nous plongeant dans la tête de Lucy. Besson, en abordant les pouvoirs du cerveau pose les bases d’un débat éthique. Toutefois, celui-ci pourrait être plus poussé car il ne dit pas à quel niveau se différencie l’humain de la machine. Ce questionnement est pourtant brièvement rappelé par Lucy : Lucy Miller, héroïne du film, mais aussi, subliment remémoré par sa rencontre avec le premier australopithèque Lucy, rencontre rappelant merveilleusement la rencontre de Dieu et Adam dans la fresque La création d’Adam de Michel-Ange.
Pour Besson la boucle serait bouclée : mais le problème c’est qu’il ferme la boucle sans répondre aux points qu’il a soulevés. La rencontre entre Lucy et ses origines, rappelée par la violence de la nature, contraste avec le calme de l’entrevue avec Lucy l’australopithèque. Dans ces deux passages, la nature est présente, mais les questions de la réelle nature humaine ne sont que peu abordées.
Épate par l’action et les effets, mais fausse profondeur, mais on y trouvera davantage de gesticulations que de réflexions. Quant à questionner sur le progrès qu’il en coûte…
Manon Gaborit