Si le statut de l’art urbain reste compliqué de nos jours, certaines personnes acceptent cette pratique artistique et créent des espaces afin de promouvoir cet art. C’est le cas notamment de l’association le M.U.R. présente à Paris.

Le M.U.R., soit « Modulable, Urbain et Réactif », est une association française d’intérêt général fondée en 2003, autour des artistes Jean Faucheur et Thomas Schmitt; elle a pour but de promouvoir l’art urbain. Il est important de noter que cette association qui met à l’honneur une activité peu connue, le street art, est soutenue par la mairie de Paris. Le M.U.R se situe à l’angle de la rue St Maur et de la rue Oberkampf, dans le 11ème arrondissement parisien. Tous les mois, cette association met en avant un nouvel artiste, mais aussi un nouveau style, genre…  Chaque nouvelle œuvre recouvre l’ancienne, perpétuant l’idée d’éphémére que suppose le street art.

Plus qu’un simple mur d’exposition d’art urbain, ce collectif s’est dans un premier temps nommé Une nuit, leur but était de remplacer en une nuit les affiches publicitaires du 11e et 20e arrondissement par des œuvres originales d’artistes contemporains. L’association du M.U.R. s’occupe aussi d’un projet nommé 400ML : ce projet consiste en une exposition du collectionneur Gautier Jourdain de bombes customisées par des artistes du monde urbain. La bombe est un symbole de l’art de rue, dans lequel chaque artiste peu importe son moyen de créer (collage, stickers, graff) se reconnaît.

Aujourd’hui de nombreux murs du même style ont vu le jour, en France et partout dans le monde. Les mairies les acceptent de mieux en mieux et de nombreux murs voient le jour, comme par exemple l’association Pôle Magnetic à Bordeaux,  créée en 2013. Cette association a, par la suite, permis avec le soutien de la ville,  de mettre en place le M.U.R. Bordeaux en 2014. Ce mur est adossé à une école, et la directrice a accepté si les élèves étaient impliqués, des ateliers pédagogiques permettant aux élèves de peindre leurs propres fresques.

Ces murs dénotent l’ intérêt grandissant pour l’art urbain, ils permettent d’entrer dans la vie des gens en « s’exposant » dans l’espace public. Ils deviennent des musées ouverts sur la ville, il sont accessibles à tous, et leur installation faite en journée, devient un spectacle pour tous les passants.

                                                                                             Ilona Lecomte