Alors qu’à la fin de l’année universitaire, je suis tranquillement en train de prendre du temps pour moi dans mon appartement, voilà qu’on sonne chez moi. Je me dirige alors vers ma porte d’entrée, et lorsque je l’ouvre, je ne vois personne. Il me suffit de baisser les yeux pour constater que mon paillasson, qui est d’habitude posé devant chez moi, n’est plus à cet endroit.

Interloquée, je sors dans le couloir de ma résidence et découvre mon paillasson devant la porte de ma voisine. Je sonne, personne. Je m’en saisis donc et le remets à sa place initiale.

Rentrée chez moi, quelques vingt-cinq minutes plus tard, le même coup de sonnette retentit. Je cours jusqu’à ma porte pour l’ouvrir, mais trop tard. Quand je l’ouvre, celui qui a sonné s’est déjà enfui et mon paillasson a de nouveau disparu, et il n’est vraisemblablement plus dans le couloir. Pas question de se laisser faire ! Déterminée, je sors de chez moi et descends les escaliers pour me rendre à l’accueil, bien décidée à signaler ce vol injustifié.

Alors que je suis dehors et à deux pas de l’accueil, j’aperçois sur le parking un de mes amis et futur voisin, Louis Lévêque, en plein déménagement avec son père. Après les avoir saluée, je ne manque pas d’annoncer la nouvelle d’une voix remontée : “Tu sais quoi ? On m’a volé mon paillasson !”

Louis me regarde alors et me répond, tout sourire : “Je sais, c’était une idée de mon père !”

Voilà donc comment, vers la fin de ma première année à l’IUT, j’ai failli dénoncer un de mes amis pour vol, alors que celui-ci me faisait juste une blague en jubilant dans son coin.

 

Clara Montlouis