Kendji Girac, le gitan au succès grandissant
Kendji est depuis 4 ans l’un des chanteurs français les plus appréciés de sa génération. Grâce à ses musiques gipsy-pop d’un nouveau genre, il a su conquérir un public fidèle. Rencontre (fictive*) avec celui qui connaît son troisième succès musical.
“Bonjour les amis !” déclare-t-il avec son accent chantant du sud. Le jeune homme de 22 ans nous invite dans ce qu’il appelle être son refuge : sa caravane. À l’intérieur, le chanteur y a exposé les nombreux trophées gagnés lors de ses 4 années de carrière. C’est tout naturellement qu’il nous invite à prendre place sur la banquette de sa caravane et qu’il nous sert un verre d’une liqueur “de confection maison”. On comprend mieux pourquoi le chanteur est perçu comme chaleureux et abordable par ses fans. Afin de faire plus ample connaissance, nous entamons la conversation autour de son enfance.
Né dans une famille gitane le 3 juillet 1996, c’est entouré de celle-ci que le jeune Kendji grandit, et surtout voyage. Son enfance n’a rien de traditionnel : ses étés, il les passe à se balader dans la caravane de ses parents, et ses hivers, dans une aire de campement. Kendji fait ainsi ses classes dans les écoles qui bordent les routes de France, qu’il emprunte avec sa famille. “Je ne me souviens malheureusement plus des enfants que j’ai côtoyés à l’école, mais les paysages que j’ai admirés lors de nos longs voyages et de nos escales, ceux-là, je ne les oublierai jamais” déclare-t-il. C’est sans doute cela qui distingue ce jeune homme de tous les autres : une expérience de vie hors du commun qui nous fait nous aussi voyager à chacune de ses chansons. Et si le jeune gitan n’a pas pu montrer tout son talent sur les bancs de l’école : il l’a montré en premier à sa famille.
Très jeune, Kendji emprunte la guitare de son père et gratte quelques accords. “C’est à ce moment là que la braise à pris” affirme-t-il. Autour d’un feu de camp, le jeune prodige, accompagné par son grand-père ambiance les soirées de sa famille au rythme de musiques traditionnelles et de flamenco. “J’ai remarqué que ma famille aimait beaucoup m’entendre jouer de la guitare et chanter”. Il faut dire que Kendji est issu d’une famille de musiciens ; “chez nous la musique c’est sacrée, on chante et on danse tous les jours” . Jusqu’au jour où son oncle décide de le filmer alors qu’il reprenait, en version acoustique, le célèbre tube “Bella” interprété initialement par Maître Gims. Il poste la vidéo sur YouTube et c’est alors que commence le succès qu’on lui connaît aujourd’hui. “Je lui [son oncle, NDR] dois le nouveau tournant qu’a pris ma vie” dit-il en marquant une pause.
Très aimablement, le gitan nous propose une deuxième verre : “chez nous les gitans, on sait recevoir nos hôtes !”. Le modeste Kendji évoque alors la fulgurante ascension de sa carrière musicale à laquelle il n’était pas préparé, non sans une certaine émotion. Le gagnant de la saison 2014 de The Voice l’assure : si c’est à sa famille qu’il doit son don pour la musique et pour le chant, c’est à ses fans qu’il doit son succès toujours plus grandissant : “J’ai trouvé en eux une nouvelle famille qui me soutient, qui m’encourage et qui me pousse à persévérer dans ma passion”.
Aujourd’hui, le chanteur déclare ne vouloir rien changer à son quotidien. Il faut dire qu’a seulement 22 ans, le brillant et talentueux Kendji a à son palmarès de nombreuses distinctions : disque d’or, disque de platine et même disque de diamant pour ses deux premiers albums vendus à plus de 500 000 exemplaires. Le troisième, sorti fin août en est déjà quant à lui à 100 000… Plus rien ne peut arrêter ce jeune homme “pas même un pneu crevé à sa caravane”. Il entamera dès mars sa tournée des Zénith de toute la France (à Nantes le 23 mars) où il ne manquera pas de saluer ses fans de son célèbre “Bonjour les amis !”
Anaïs Richard
(*) Cet article a été écrit à partir de portraits, articles, interviews relevés sur le Web.