[Critique] « Halloween », de David Gordon Green : il en fera frissonner plus d’un ! – au CYEL ce dimanche à 21 h

La série culte de films d’horreur Halloween revient cette année avec un épisode réalisé par David Gordon Green. Ce film a été créé dans l’idée d’en faire une suite directe au tout premier de la série : Halloween : La Nuit des masques.

Le film se situe 40 ans après La Nuit des masques. Souvenez vous, le tout premier Halloween mettait en scène Michael Myers, un homme coupable d’avoir tué sa propre soeur à l’âge de 6 ans. Interné en hôpital psychiatrique depuis son meurtre, il doit être transféré à sa majorité pour son procès. Mais Michael Myers s’échappe et commet une série de meurtres de baby sitters le soir d’Halloween. Laurie Strode est la seule à survivre au massacre.

Dans l’opus qui nous intéresse, l’action se situe 40 ans après le massacre auquel a échappé Laurie Strode. Michael est resté interné en établissement psychiatrique durant toutes ces années, sans dire le moindre mot. Il réussit à nouveau à s’échapper lorsqu’il doit être transféré dans un autre centre. Les séries de meurtres reprennent alors … Laurie, qui avait attendu depuis tout ce temps l’évasion du tueur, voit là une chance de pouvoir enfin se débarrasser de celui-ci.

Le film nous permet de découvrir ce qu’a été la vie de l’ancienne baby sitter pendant 40 ans : une vie dominée par la peur et la paranoïa. On fait la connaissance de nouveaux personnages : Karen, la fille de Laurie, et sa petite fille Allyson, que la vieille femme veut à tout prix protéger de Myers.

Halloween se veut assez fidèle à l’oeuvre originale de John Carpenter. On retrouve la même ambiance à glacer le sang, le même suspense qu’en 1978 avec La Nuit des masques. On ne voit que très peu de scènes gore. Les scènes finales sont particulièrement réussies. Le suspense est à son comble : le spectateur voit d’abord Laurie chercher Myers dans la maison, verrouillant chaque porte derrière elle au fur et à mesure qu’elle avance, puis après une scène de violence où Myers tente de la tuer, c’est à lui de la chercher.

Halloween est un film réussi. Bien que la rédaction émette quelques bémols sur certains détails, notamment sur certains personnages. Si la fille de Laurie Strode finit par se battre aux côtés de sa mère, son mari est un personnage fade qui n’apporte rien au scénario. Il en est de même pour le psychiatre de Myers ainsi que pour les journalistes d’investigation qui font des recherches sur les crimes commis 40 ans plus tôt, et qui finissent par être tués dans la première demi heure.. On aurait préféré un peu plus de contexte : pourquoi vouloir faire un reportage sur Michael Myers ? Si l’idée était bonne, elle est toutefois maladroite, et n’apporte pas forcément grand intérêt au film.

Le suspense est cependant très bien maintenu tout le long du film. Le réalisateur a su surprendre les spectateurs là où ils ne s’y attendent pas forcément, et le scénario colle bien à l’histoire originale. Vous pourrez voir ou revoir Halloween ce dimanche, dernier jour du festival, à 21h à l’auditorium du CYEL.

Amélie Couturier