Cris de joie, rires, ta voix résonne dans tout le quartier tellement tu t’amuses. Mais tu t’en fiches, tu cours et tu hurles à la vie que tu es heureux. Ton rire euphorique et ton sourire joyeux plein de naïveté me donnent envie de jouer avec toi, de m’amuser avec toi, d’être comme toi. Mais je suis un adulte. Tu comprendras quand tu seras plus grand que les choses simples qui font ton bonheur aujourd’hui, te seront insuffisantes plus tard. Quand on grandit, le bonheur devient plus difficile à atteindre et c’est dommage. Lorsqu’on devient papa on se rend compte trop tard de tout ce que l’on a perdu. Alors reste avec moi, ne grandis pas, redonne-moi le pouvoir de croire au bonheur des choses simples. Aide-moi à sourire à la vie comme tu le fais si bien sans même savoir pourquoi. J’ai de la chance de t’avoir dans ma vie car l’enfant qui sommeille en moi se réveille parfois. Je vais essayer d’être bon pour toi comme tu l’es pour moi.

Ne change pas mon fils.

Léna Beaussier