#MeToo, #BalanceTonPorc : ces hashtags ont fait le tour d’internet, le monde occidental s’insurge, dénonce. Mais un simple symbole peut-il s’enorgueillir d’être chargé d’une dimension revendicatrice ? Ce besoin vital de s’identifier à un hashtag, de crier « moi aussi », de se rallier à la masse des femmes trouvant soudainement la parole : tout ça n’est qu’un leurre. Face à cela on me rétorquera : « C’est pour libérer la parole des femmes, la preuve, les plaintes contre le harcèlement ont augmenté ! » Face à cela, je proclame, ET ALORS ? Il a fallu attendre qu’un hashtag se médiatise pour que les femmes osent enfin dénoncer leur porc ? Pour qu’elles osent enfin affirmer qu’elles aussi ont été des victimes ? Pourtant les preuves ont toujours été là ; ramassis de non-dits que l’on se murmure à mi-voix par crainte d’être surpris: OSEZ donc hausser la voix, OSEZ donc hurler- sans hashtag.

Bruce