[Retour sur… L’édition 2017 du Festival International du Film de La Roche-sur-Yon] « Un autre temps »

L’Édition 2018 du Festival International du Film de La Roche-sur-Yon se tenant actuellement rappelle un autre temps qui était celui de la 8e Édition de 2017. Celle-ci avait marqué les esprits quant à l’abondance de chefs d’œuvres qui y avait été diffusée.

Souvenez-vous…

N’avez vous pas l’impression que c’était encore hier que vous assistiez à la clôture de la huitième édition du Festival International du Film ? Fameuse soirée où vous aviez pu rigoler à gorge déployée devant Daddy Cool (2017) de Maxime Govare après avoir assisté à la remise des prix.

La diffusion des premiers films sélectionnés pour chaque catégorie du palmarès est l’occasion pour vous de revenir sur celui de 2017 et de voir quelles directions ont pris les films primés.

Pour le Grand prix du jury c’était Have a Nice Day (2017) de Liu Jian qui avait gagné le cœur de ces personnalités du monde du cinéma.

Censuré par les autorités chinoises au Festival du Film International d’Annecy, ce film d’animation a suscité l’intérêt de la presse française qui n’a eu de cesse de vanter ses mérites.

“Magnifiquement dessinés, les paysages de zones industrielles désolées, où clignotent, encore, quelques enseignes de bars désertiques, évoquent la Chine de Jia Zhang-ke où chacun veut sa part de gâteau du capitalisme sauvage.”  Télérama

“Liu Jian rappelle avec brio que le cinéma, y compris le cinéma d’animation, est autant une affaire d’images qu’une affaire de sons.” À-voir.À-Lire.com

Quant au Prix spécial du jury, les membres du jury avaient anticipé le succès international de Call Me By Your Name (2012) en lui décernant le prix.

Ce long métrage a aussi été la cible de censure dans deux villes (Tunis et Pékin) sous prétexte qu’une histoire d’amour entre deux personnes de même sexe est jugée indécente. Toutefois, cela n’a pas empêché le film d’être adulé par les critiques de la presse.

La Mention Spéciale a mis à l’honneur le film Winter Brothers de Hlynur Pàlmason qui a, par la suite, remporté trois autres prix, l’Alexandre de bronze au Festival international du film de Thessalonique 2017, le Grand prix du jury au Festival Premiers Plans d’Angers 2018 et la Meilleure Réalisation au Festival international du film de Transylvanie 2018.

La compétition Nouvelles Vagues qui regroupe les premières françaises Prix Nouvelles Vagues a attribué au réalisateur syrien Ziad Kalthoum pour son documentaire Taste of Cement (2017).

Véritable œuvre coup de poing sur l’esclavage moderne, les critiques presss qui ont su mettre le doigt sur le propos du film :
“Alternant vies de Syriens exilés sur des chantiers au Liban et images de guerre, le superbe docu de Ziad Khaltoum édifie une boucle vertigineuse, entre constructions et destructions.” Libération
“L’enfermement social, historique, physique et mental trouve donc ici une sidérante incarnation plastique, où l’horizon des rêves s’avère constamment menacé par le spectre de l’effondrement.” Première

La Mention spéciale du jury Nouvelles Vagues a été attribuée à Os Humores Artificiais (2017) de Gabriel Abrantes. Ce court-métrage n’a pas seulement eu ce prix là, puisqu’il en a raflé à Berlin et dans bien d’autres festivals.

Mais ce qui fait un festival, c’est surtout son public. Et celui de 2017 a été envoûté par un film dont on n’a eu de cesse d’entendre parler lorsqu’il est enfin été sorti en salles : Three Billboards : Les Panneaux de la vengeance (2017) de Martin McDonagh.

Il faut avouer que le public yonnais et vendéen a tapé dans le mille en récompensant ce chef d’œuvre. En effet, par la suite ce long-métrage a raflé pas moins de 14 prix (Meilleure Actrice pour Frances McDormand, Meilleur Scénario, …) dans l’ensemble des festivals où le film, sinon l’actrice ont été nominés (Golden Globes, Oscars, British Academy Film Award,…)

Et pour finir le Prix Trajectoires, qui récompense les films composant des variation de narrations, revient à Borg McEnroe (2017) de Janus Metz.

Pour résumer ce film, c’est Les Inrockuptibles qui remporte la palme de la meilleure critique :

“ (…) un duo entre deux rock-stars qui composent ensemble un chef-d’œuvre, une symphonie de gestes, de coups de raquette et de rebonds, une écriture spatiale de leur état émotionnel profond.” Les Inrockuptibles.

Maintenant c’est au tour des films de 2018 de savoir se démarquer pour remporter les prix des jurys et du public. Maintenant les dés sont lancés et il ne reste plus qu’à attendre dimanche soir pour savoir qui seront les heureux élus.

Énora Tymen