La figure de la sorcière
Cette création numérique a été réalisée dans le cadre d’un rapport écrit sur la figure de la sorcière. Ce grimoire féministe suit l’idée d’une réhabilitation de la sorcière et des signes qui l’accompagnent.
Les sorcières, ce sont des femmes puissantes qui luttent pour leurs idées. Des femmes longtemps jugées comme trop indépendantes qui ont été brimées et persécutées. Au milieu de tous les débats qui peuvent entourer les chasses aux sorcières et leur réhabilitation actuelle, il s’en détache une image de la sorcière courageuse et autonome. Une image utilisée par les féministes comme figure de proue pour les causes militantes. Cette nouvelle image mélange d’anciennes caractéristiques typiques des sorcières et une modernité féministe. Par exemple, la magie est restée accrochée à cette figure. Beaucoup de femmes qui se définissent comme sorcières, pratiquent cette sorcellerie et réalisent en même temps des actions féministes.
Des objets sont rattachés à cette figure. Notamment le grimoire, qui est un manuel de sorcellerie. Et ce grimoire vieux et poussiéreux commence lui aussi à être réhabilité. En effet de nombreuses autrices écrivent ce qu’on appelle des « grimoires de la sorcière moderne » où elles parlent de leur propre pratique de la sorcellerie.
Un grimoire féministe
Pour s’accorder à cette idée de réhabilitation, la création que je présente est un grimoire, mais d’une autre sorte puisqu’il s’agit d’un grimoire féministe. A l’intérieur, ce ne sont pas des sortilèges mais plutôt un guide qui lie figure de la sorcière et féminisme.
Il se découpe en trois parties majeures, la première découle d’une recherche sur des figures inspirantes, ce sont des femmes réelles ou fictives, d’époques différentes et aux histoires différentes. Leurs points communs, ce sont leurs valeurs féministes, les combats qui leur tiennent à cœur ou encore, la magie. Ce sont aussi des femmes qui ont subi des violences et pour certaines, ont été tuées suite aux procès de sorcellerie. La deuxième partie se centre sur les idées de Coven et de solidarité féminine. Pour finir, la troisième partie, plus personnelle, contient deux textes complémentaires sur les bûchers et la violence.
La forme du grimoire
Le but était de moderniser au maximum le grimoire, il a donc été fait via InDesign. L’idée d’imprimer la création plutôt que de l’envoyer en numérique fût une possibilité, mais pour concorder avec le projet il aurait fallu une impression écologique ainsi qu’une jolie reliure, artisanale de préférence. Compte tenu de la logistique, c’est l’option numérique qui a été retenue.
Concernant le design, c’est le violet qui domine, car c’est la couleur du féminisme. Les 3 grandes illustrations ont été réalisé via l’intelligence artificielle MidJourney.
Projet réalisé par Abie Mandin, étudiante en BUT Information et Communication, parcours métiers du livre.
Retrouvez ci-dessous le grimoire :