[#CADAVRE EXQUIS] Une journée sur le festival. Des films. Une histoire. Lundi.
Maman m’a dit l’autre jour, “arrête de faire ton Caprice. Tu es grand à présent Yawen !” Mais je ne veux pas encore être grand. Être grand, c’est arrêter de rêver, arrêter de croire que l’on pourrait être celui qui découvrira l’Eldorado et vivra avec Le Peuple loup des forêts de Sibérie. Mais Maman me répète que ce ne sont que Des contes en coton, des histoires illusoires qui prendront bientôt fin. Elle dit qu’être adulte c’est donner son temps pour des choses importantes. Pas pour des Illusions perdues. Des rêves impossibles ou des espoirs vains. Mais moi je crois qu’elle a tort. Je ne vois pas en quoi les rêves ne pourraient pas être des buts à atteindre. J’en ai parlé l’autre jour avec Mido, Kiko et compagnie, mes amis du collège, et selon eux il n’y a qu’en réalisant ses rêves que l’on peut obtenir The Souvenir à partager pour épater les filles !
Alors que je regarde pour la millième fois l’endroit où j’ai accroché mon poster favori de Tintin et Milou en mai dernier, je me souviens de mes rêves d’enfance. Des chimères impossibles, d’après Maman, qui pourtant me paraissent bien réelles. Créer un journal voilà ce que je veux ! Écrire des articles à n’en plus finir et parcourir le globe. Pour faire de ce monde, Le Monde de Yawen et ainsi, laisser un peu de moi sur ma route. Je me vois déjà suivre les plus grands aventuriers, dénoncer la guerre dans les pays les plus reculés ou encore écouter des pianistes de talent composer de nouvelles symphonies sur leur Ultranova. Je crois en ce rêve, coûte que coûte, et je me dis, qui sait ? Un jour, je serai peut-être tellement célèbre, qu’on m’appellera pour écrire sur le plus grand Festival international du cinéma.
Le Monde de Yawen
Jody Filiol et Coline Fréchet