Astuces pour survivre à un repas de Noël avec la famille
Noël arrive, tout le monde le sait, ton calendrier de l’avent le sait et les kilos que tu as pris depuis le premier décembre le savent aussi. Mais avec les repas familiaux qui approchent également, il est nécessaire de se préparer physiquement et mentalement à ces “corvées familiales”, les « CF » pour les intimes. Heureusement pour toi, ce mode d’emploi est là pour t’aider à surmonter tout ça et à en ressortir vivant !
Voici toutes les étapes pour survivre à un repas de Noël :
Première étape : Apprendre à manger quatre fois son poids en nourriture en un seul repas.
95% des personnes aiment Noël car c’est une fête qui rime avec nourriture à volonté. (Ce chiffre n’est absolument pas vérifié par les Organismes de statistiques spécialisés dans les fêtes de Noël (s’ils existent). Les humains aiment manger, la nourriture est leur passion à tous. Mais Noël reste quand même un défi de taille. Mamie, qui cherche déjà à nous remplir la panse le reste de l’année, cuisine 10 amuse-bouches, 5 entrées, 6 plats, 4 desserts et 8 digestifs pour un unique repas de dix invités pas préparés. Autour de la table il y a : 3 enfants qui n’aiment rien, un invité au régime, un végétarien et un végan. Les quatre qui restent doivent donc manger, manger et manger encore, jusqu’à ce que leurs boutons de chemise ou leur ceinture explosent, car gaspiller c’est mal ! Paix à leur âme et surtout à leur estomac…
Deuxième étape : Apprendre à mentir.
Cette fête magique, qui rime avec convivialité, amour et joie, n’est en fait qu’un horrible mensonge. Si dans votre famille il reste encore quelques petits bambins qui ne connaissent pas la vérité derrière les pubs Coca-Cola, vos repas familiaux ne seront que messes basses et tactiques pour éloigner les enfants le temps de déposer les cadeaux.
Voilà Lucas qui pleure parce que vous avez vu le Père Noël dans le ciel et que lui, il a beau le chercher, il ne le trouve pas.
Ou encore Emma, qui, bien obéissante, va chercher quelque chose dans sa chambre comme Maman lui a demandé et qui est la seule à ne pas avoir vu le Père Noël déposer les cadeaux sous le sapin.
Ayez donc conscience que cette fête est une véritable tragédie pour tous les enfants qui vivent injustice sur injustice année après année.
Troisième étape : Prendre des cours de théâtre.
Une fois les cadeaux déposés, il faut les ouvrir. On distingue alors deux catégories :
ceux qui disent la vérité (la plupart du temps, ce sont des enfants) et ceux qui mentent. Un cadeau, même si l’intention y est, peut être nul, inutile voire juste incompréhensible. Le problème est qu’il faut savoir contrôler sa réaction pour ne pas vexer la personne qui te l’a offert. C’est là que le théâtre entre en jeu. Une seule phrase prononcée avec le bon ton peut faire croire que l’on aime le cadeau alors que ce n’est absolument pas le cas.
Par exemple, ça peut être “Whoah j’aime trop, merci beaucoup” ou “Je ne m’y attendais tellement pas, quelle merveilleuse surprise”, deux phrases qui fonctionnent si le ton est là. Cependant, il faut bannir le “C’est original” ou encore “Je ne mérite pas ce cadeau, voyons”, votre dégoût envers le cadeau en question va se faire démasquer très vite.
En bref, il n’y a pas vraiment de bonnes ou de mauvaises réactions voyez-vous. Si nous devions résumer notre vie aujourd’hui, nous dirions que dans le fond, il vaut mieux dire la vérité, mais avec tact, et demander le ticket de caisse pour un retour au magasin simple et efficace.
Résumons tout ça, pour survivre à un repas de Noël il faut : préparer son estomac, apprendre à mentir aux enfants insouciants, prendre des cours de théâtre, mais aussi faire abstraction des points de vue politiques de chaque membre de notre famille, ne pas écouter les remarques sur notre situation maritale actuelle, et enfin laisser Mamie chanter ses chants de Noël préférés si ça lui fait plaisir, car dans tous les cas, il pleuvra.
C’est ainsi que ce mode d’emploi se termine. Joyeux Noël à tous et surtout, bonne chance…
Par Maëlys Braque