[Culture ciné par] Margaux : « Oui pour « Whiplash »

Whiplash est un film, visible sur Netflix, duquel on ressort chamboulé. Damien Chazelle réalise en 2014 son deuxième long métrage avec succès. Il oppose la passion d’un élève à celle d’un prof et cette relation va tourner à l’affrontement.

J’ai beau avoir vu ce film une bonne dizaine de fois, le connaître par cœur ; je reste sur le cul pendant un bon quart d’heure après la fin, à tous les coups : Andrew est un jeune batteur de 19 ans ayant réussi à entrer dans un des meilleurs conservatoires de musique des Etats-Unis. Son but étant de devenir le nouveau Buddy Ritch, il va être repéré par le professeur Terence Fletcher, qui le fera travailler bien plus dur pour atteindre son rêve. La batterie n’a jamais été aussi prenante que dans ce film où Damien Chazelle sait mettre en valeur ses acteurs : Miles Teller qui joue l’élève un peu maladroit mais qui travaille dur et qui n’hésite pas à mettre ses relations de côté pour réaliser son rêve. Ainsi que J.K Simmons qui est loin d’être un prof encourageant et chaleureux. Il représente même l’enfoiré dans toute sa splendeur. Il n’hésitera pas à pousser ses élèves jusqu’en dépression pour atteindre ce qu’il veut : la perfection, LE talent. Une haine de l’autre et une passion musicale commune vont lier les deux personnages, malgré eux.

Vous n’aurez pitié pour aucun personnage de ce duo infernal qui va vous épuiser, vous énerver, vous terrifier… L’un a un égo surdimensionné et est ambitieux, l’autre pousse des jurons à tous va, et est aussi admiré que craint par ses élèves. Et pourtant ils arrivent à être attachants. Il y a des scènes incompréhensibles tellement les actions s’enchaînent vites, ou parce que la logique des personnages nous échappe.

Malgré tout, on s’accroche et on a bien raison car il serait impardonnable de louper la scène finale. Il me suffit d’y repenser pour retrouver la tension, la puissance et l’énergie de cette scène. Le son, la caméra et la lumière sont maniés à la perfection pour vous faire plonger dans l’univers du jazz. C’est cette scène finale qui va apaiser l’ambiance malsaine ressentie tout le long. Ce film est une véritable claque.

Margaux Servant