[Portrait] Bruno Salomone, humoriste, comédien et écrivain… bientôt de retour sur scène
Bruno Salomone a publié cette année Les Misophones, aux éditions du Cherche Midi. Ce deuxième roman est l’occasion pour lui d’évoquer le trouble de la misophonie dont il est victime. Il explique dans de nombreuses interviews ce qu’est la misophonie : les petits bruits du quotidien peuvent rendre nerveuses les personnes atteintes. Ce roman, en partie inspiré par ses expériences personnelles, lui permet de faire connaître ce trouble au public. Bruno Salomone reviendra en janvier 2020 avec un nouveau spectacle : Le Show du futur.
Sa misophonie, Bruno Salomone l’a découverte vers l’âge de dix ans. Fils unique, il passe son enfance dans la ville de Marseille puis il déménage dans le Val-de-Marne. Après l’obtention d’un bac C, il cesse son parcours scolaire : il ne se considère pas assez bon élève pour devenir vétérinaire. C’est alors qu’il décide d’écrire de petits sketches qu’il joue dans des cafés-théâtres. Ne parvenant pas à gagner sa vie grâce aux représentations, il enfile alors le costume de Dingo dans le parc Euro Disney, pendant deux ans…
Se mettre dans la peau d’un personnage, Bruno Salomone en a fait son métier notamment en incarnant plusieurs rôles au cinéma. Le public le connaît notamment pour son personnage d’Igor d’Hosgor dans le film Brice de Nice, aux côtés de son ami Jean Dujardin. Il fait également une apparition dans la série Kaamelott, d’Alexandre Astier. Dans Mention particulière, téléfilm de TF1, il incarne le père de Laura, une jeune fille trisomique de 20 ans qui décide de passer le bac. Malgré les doutes et les moqueries des autres, son père la défend, et va tout faire pour que sa fille aille au bout de ses ambitions.
Ce n’est alors pas la première fois que Bruno Salomone joue le rôle d’un père. En 2006, il apparaît en tant que Denis Bouley dans la série familiale Fais pas ci, fais pas ça. Avec sa femme Valérie, interprétée par Isabelle Gelinas, ils forment une famille recomposée aux allures de bobos. Denis est perdu, il est en période de « restructuration professionnelle ». Toutefois, c’est un personnage attachant, un père qui se plie en quatre pour ses enfants et surtout pour ne pas contrarier sa femme, en permanence stressée. Présent tout au long de la série, Denis est un repère pour sa famille mais aussi pour les téléspectateurs fidèles de la série.
Bruno Salomone a toujours été présent sur le petit écran, tout d’abord avec La Bande du Carré Blanc qui deviendra par la suite Nous Ç nous. Le groupe d’humoristes a vu le jour dans le café parisien Carré blanc rapidement repéré par Patrick Sébastien qui leur propose de se produire à la télévision pour la chaîne France 2. En parallèle, Bruno Salomone remporte l’émission Graines de Star en 1996, diffusée sur M6. La bande Nous Ç nous se moque de la télévision, de ses codes et de ses animateurs. Toutefois, le groupe se sépare mais, un duo voit le jour ; Bruno Salomone et Jean Dujardin qui poursuivent les sketches dans l’émission Farce Attaque, en 1998. L’humoriste revient ensuite rapidement à son premier amour, la scène. En 2000, il présente son premier one-man-show N’est pas cochon d’inde qui veut. C’est l’occasion pour lui de rencontrer son public et de se lancer seul sur scène. Toutefois, il n’est pas seul bien longtemps puisqu’il fait vivre de nombreux personnages à travers ses mimiques, ses expressions et sa gestuelle. Bruno Salomone aime incarner de nombreux personnages dans ses spectacles. Dans Euphorique, autre one-man-show de 2016, l’humoriste en incarne pas moins de 43 !
Présent au Printemps du livre de Montaigu lors de l’édition 2019, Bruno Salomone a eu l’occasion d’échanger avec son public et de dédicacer ses romans Les Misophones et Un, dos, tres, je destresse paru en 2012, aux éditions du Cherche Midi. L’écrivain y a évoqué son expérience personnelle de la misophonie. Toutefois, Bruno Salomone ne laisse pas de répit à sa créativité puisqu’il remontera sur les planches en janvier 2020 avec un nouveau spectacle, Le show du futur.
Léa Rifaud