Easy Rider : une belle route, mais sans issue

Lorsque 2 jeunes hommes décident de se rendre à motos au carnaval de la Nouvelle-Orléans, leur road trip s’annonce empli de découverte pour le moins surprenantes. En effet, les années 1960-1970 sont rythmées par la grande vague hippie qui touchent tous les jeunes de cette génération. C’est le temps de la liberté et les deux motards Wyatt et Billy l’ont bien compris. 

Des motos, un voyage et des images hautes en couleur entre Los Angeles et la Nouvelle-Orléans, de la drogue, des personnages attachants, des femmes, des shérifs… Tout y est pour nous faire revivre de la plus belle manière, les années hippies aux USA où tout semblait a priori permis…

Le projet des deux amis Wyatt et Billy, est d’avoir assez d’argent afin d’aller assister au carnaval de la Nouvelle-Orléans. Pour ce faire, ils vendent une dose importante de cocaïne et cachent l’argent gagné dans le réservoir de la moto de Wyatt aussi appelé Captain America. C’est à que débute un splendide road movie au cœur des États-Unis. Les deux jeunes motards vont faire d’étonnantes rencontres, notamment avec la communauté hippie dans laquelle ils vont séjourner pendant quelques temps. Ils vont ensuite faire un petit tour en prison après avoir été accusés de participer illégalement à un défilé. C’est dans leur cellule qu’ils vont rencontrer un avocat défenseur des droits civiques plutôt surprenant, joué par Jack Nicholson. C’est grâce à leur nouvel ami que Wyatt et Billy vont réussir à sortir de prison et à reprendre la route, accompagnés de l’avocat.

Toutefois, leur voyage ne se passe pas tout à fait comme prévu et ne  comporte pas uniquement des belles histoires…

Easy Rider réalisé par Dennis Hopper (1969), nous plonge ans l’Amérique traditionnelle des années 1960-1970. La totale liberté semble si facile à atteindre et pourtant…  Un long métrage qui fait écho à Into The Wild de Sean Penn (en 2008, soit 40 ans plus tard, alors que la jeunesse est en quête d’autres absolus), sur ces jeunes qui sont prêt à tout abandonner et à partir avec le strict minimum pour vivre une vie de bohème, perdant toute prudence… et qui courent au drame. Déjà à la fin de leur road trip, Billy et Wyatt étaient sans doute au mauvais endroit au mauvais moment.  N’y avait-il déjà jamais d’issue ?

Énora Moal