En tant que bonne citoyenne, je désirais donner de mon sang à l’occasion de la venue des infirmiers et infirmières sur le campus. J’entame donc le questionnaire en ligne afin de vérifier que je suis bien éligible. Tout se déroule sans encombres jusqu’à LA question fatidique : “Avez vous eu plus d’un partenaire sexuel dans les 4 derniers mois ?” Je m’arrête, confuse par la nature de la question. Je compte donc sur les doigts d’une main. Puis de l’autre main. Ca fait plus d’un, effectivement. J’indique donc que oui, visiblement j’ai une vie sexuelle débridée, hypothèse que le test confirme puisque j’apprends alors que je n’ai donc pas le droit de donner mon sang. L’incompréhension est totale, d’autant plus que ce critère ne s’applique pas aux partenaires féminines me précise-t-on en petits caractères. Ah parce que le fait de coucher avec plus d’une personne du sexe opposé empoisonne notre système sanguin ? Si j’avais su je me serais cantonnée aux femmes, ça va de soi.

Eh bien tant pis pour eux, ils se passeront de mon sang puisque je ne peux pas me passer de pénis.

 

Francesca BRUCE