Brigitte Bardot : de l’actrice-culte à la défense de la cause animale

Le 26 décembre dernier Brigitte Bardot a réclamé dans une lettre à Emmanuel Macron « un miracle de Noël » pour la cause animale. Si les plus jeunes lecteurs savent qui est Emmanuel Macron (on espère, du moins), qui sont les animaux… Connaissent-ils Brigitte Bardot ? Éva Nieul donne quelques éléments sur l’actrice qui fut très populaire en France, sinon dans le monde…


Née le 28 septembre 1934 à Paris, notre chère « B.B. » demeure l’incarnation même de la femme fatale française. Retour sur l’icône féminine des années 50, Brigitte Bardot : actrice, chanteuse, mannequin et militante de la cause animale française.

Une enfance heureuse au sein du 15e  arrondissement parisien : BB grandit aux côtés d’une famille aisée, un relatif confort de vie qui ne comble pas la jeune fille qui se retrouve délaissée au profit de sa sœur, Marie-Jeanne. Elle se réfugie alors dans la danse classique à l’âge de 7 ans, un passe-temps qu’elle pratique assidûment par la suite.Fréquentant le milieu de la haute société parisienne, elle est rapidement repérée par Hélène Lazarsfeld, amie de sa mère et directrice du magazine ELLE ; magazine où la jeune fille se voit en couverture, représentant la mode pour les juniors.

Voyant les photos en couverture du magazine, le réalisateur Marc Allégret, demande à la rencontrer. Une nouvelle qui ne réjouit guère ses parents qui ne veulent pas voir leur fille se lancer dans une carrière au cinéma. C’est le grand-père de la jeune fille qui parvient à convaincre Louis et Anne Bardot de la laisser tenter sa chance.

Sa carrière débute par un petit rôle dans « Le Trou Normand » réalisé par Jean Boyer et aux côtés de Bourvil. Malgré un souvenir pénible de cette première expérience, elle poursuit ce métier d’actrice, notamment avec le film « Marina, la fille sans voiles » réalisé par Willy Rozier. Bientôt, elle fera ses débuts au théâtre dans la pièce « L’invitation au château » de Jean Anouilh. C’est à la suite du film « Et dieu…créa la femme » réalisé par Roger Vadim, son mari de l’époque, qu’elle accéde à la célébrité en 1956. Elle accepte un contrat pour 4 films avec Raoul Lévy (co-producteur du film « Et dieu…créa la femme »), puis, elle tourne « Une Parisienne », qui devient un des meilleurs films de sa carrière.

Au point de vue sentimental, on peut dire que notre BB était une éternelle amoureuse. Elle rencontre son premier mari, Roger Vadim, lors de sa toute première audition : elle n’a à l’époque que 15 ans. Ses parents, qui n’approuvent pas du tout cette relation, lui demandent d’attendre ses 18 ans avant de pouvoir se marier. Le film « Et dieu… créa la femme », réalisé donc par Roger Vadim, met en scène la jeune femme et rencontre un énorme succès aux Etats-Unis.

Malheureusement pour lui, c’est au cours de ce film que BB tombera amoureuse de son partenaire Jean-Louis Trintignant au cours du tournage. Mariés tous les deux, ils décident de divorcer de leur conjoints respectifs, mais Trintignant quitte Brigitte en 1957, alors qu’elle rentre d’un tournage avec son ex-mari Roger Vadim : il ne supportait pas l’idée qu’elle ait pu le tromper..

L’actrice papillonne ensuite à droite, à gauche, jusqu’à rencontrer l’acteur Jacques Charrier, sur le tournage de « Babette s’en va en guerre ». Ils se marient à la fin du tournage, le 18 juin 1959. Elle donne naissance à leur fils, Nicolas Charrier-Bardot, mais l’aventure de l’actrice avec son partenaire Sami Frey, met fin à leur mariage b: ils divorcent en 1963.

C’est ensuite son histoire d’amour avec Serge Gainsbourg qui devient célèbre, relation brève mais intense. Elle a quelques autres aventures plus ou moins sérieuses avant de rencontrer Bernard d’Ormale, son compagnon depuis 1992.

BB met un terme à sa carrière en 1973, et se consacre à la cause animale. Elle devient porte-parole de la SPA, l’ex actrice est alors une figure emblématique de la protection animale. Elle n’en reste pas là, puisqu’elle devient célèbre également pour ses quelques dérapages politiques, à la suite desquels elle est d’ailleurs condamnée cinq fois pour incitation à la haine raciale à cause de ses propos sur l’immigration, l’islam ou encore l’homosexualité. Malgré cette attitude, elle reste à jamais une icône pour les Français, appréciée de tous, dans ses bons comme dans ses mauvais jours.

Éva Nieul