Couverture de Point de Vue et Images du monde, 3 janvier 1952.

Un père Noël est brûlé en décembre 1951 à Dijon. Un geste symbolique qui a alors créé une polémique.

En décembre 1951, le clergé de Dijon décida de brûler un Père Noël. Ce geste empli de symbolisme dénonçait, à première vue, les dérives capitaliste et consumériste que représentait déjà Noël pour certains. En effet, c’est en 1931 que Coca-Cola s’était  approprié l’image du Père Noël afin d’en faire sa publicité. La fête, qui était au départ religieuse dans le but de célébrer la naissance du Christ (quoique inspirée du mythe de Saint-Nicolas où ce personnage ressuscita 3 enfants tués par un boucher,  devenu le Père Fouettard), était désormais celle de l’image du consumérisme américain.

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Ce père Noël en cendres a alors représenté la volonté du clergé de combattre les dérives et l’appropriation des croyances religieuses dans la culture populaire. Un autodafé, en somme, moyen pour le clergé de lutter contre une fête devenue païenne. Ce fut aussi pour l’époque une “méthode d’éducation” visant à sensibiliser au mensonge opposé aux croyances chrétiennes.

Maxime Bulourde