« La Vallée des Oranges », de Béatrice Courtot

Vous devez connaître la sensation que l’on ressent après avoir lu un livre qui vous a redonné goût à la lecture. Il arrive qu’après avoir épuisé les livres de votre bibliothèque, vous ne trouvez plus de livre à votre goût. C’est exactement ce qui m’est arrivé. Je me suis plongée dans les séries et j’ai laissé de côté la lecture pendant un moment. Du moins jusqu’au Printemps du Livre de Montaigu au mois d’avril, j’y étais bénévole et j’ai pu y rencontrer des auteurs, dont beaucoup que je ne connaissais pas. Sur le stand de la librairie Siloë, était présente Béatrice Courtot dont le roman, La Vallée des Oranges, venait de sortir. Il a été élu Prix du Livre Romantique 2018. Au premier coup d’œil, ce n’était pas le genre de livres vers lequel je me serais tournée, mais après avoir parlé avec l’auteure, une femme adorable et douce, sa personnalité m’a donné envie de découvrir son roman. Je ne le regrette pas du tout,  puisqu’il fait sûrement partie de mes livres préférés.

En voyant qu’il avait été élu Prix du Livre Romantique 2018, je m’attendais à une belle histoire d’amour. Même si l’amour est au cœur de ce roman, ce n’est pas ce que j’imaginais. Il s’agit en réalité d’une histoire familiale, inspirée de celle de l’auteure. On suit l’histoire d’une famille à deux époques différentes, d’abord de nos jours avec Anaïs, une parisienne indépendante dont la gestion de sa pâtisserie « Le Café de L’ensaïmadas » est au cœur de ses préoccupations; puis dans les années 30,  avec l’histoire de Magdalena, l’arrière-grand-mère d’Anaïs, dont l’histoire commence à Soller, sur l’île de Majorque.

L’histoire commence lorsque Anaïs reçoit un appel d’un ouvrier en charge de la rénovation d’un hôtel à Marseille. Lors des travaux, il a retrouvé une boîte pleine de souvenirs et appartenant à Magdalena, la défunte arrière-grand-mère d’Anaïs. Intriguée, cette dernière se lance dans une aventure qui l’amènera à découvrir l’histoire de sa famille et ses origines. Elle apprendra que son arrière-grand-mère était une femme forte dont la vie fut semée d’épreuves qui l’auront amenée à quitter son pays natal pour venir vivre en France. En effet, Magdalena a d’abord vécu la guerre civile espagnole où elle a perdu de nombreux proches au cours de son combat pour la liberté; par la suite, elle connaîtra la Seconde Guerre Mondiale en France alors qu’elle cherchait la paix et la sécurité. La vie d’Anaïs sera bouleversée lors de cette aventure qui la poussera à remettre en cause sa confortable vie parisienne; elle en apprendra plus sur ses origines, sur elle-même et sur ce qui importe réellement dans la vie.

Ce fut un véritable plaisir de lire ce roman, j’ai beaucoup aimé la structure qui permettait de suivre la même histoire à deux époques et deux personnages féminins caractérisés par leur force et leur indépendance. Ce livre nous rappelle que la famille est ce qu’il y a de plus important puisqu’elle permet de savoir d’où l’on vient tout en nous aidant à savoir ce que l’on souhaite devenir. La famille est un héritage précieux qui mérite d’être partagé de génération en génération pour ne pas perdre de vue que c’est une partie de notre vie qui sera toujours présente, malgré la distance et les épreuves.

Voici une vidéo où l’auteure commente son roman, cliquez ici.

Vous pouvez vous procurer le roman ici et ici.

 

Laëtitia RENIER.