Cet article est lié à la conférence de l’Université Permanente qui se tiendra jeudi 31 mai à l’IUT de la Roche-sur-Yon.

Les natures mortes ont depuis toujours fasciné par leur réalisme et leur intemporalité à travers les siècles.

La nature morte est le nom donné le plus souvent aux tableaux constitués d’objets inanimés (vases, fleurs, fruits, animaux morts (parfois vivants), instruments de musique, ossements humains, etc.). Mais les natures mortes sont également présentes dans le dessin, la sculpture, la photo ou encore la vidéo. Ce terme apparaît à la fin du XVIIIe siècle.
Entre l’Antiquité et le Moyen-âge, les natures mortes se basent sur un détail d’une composition plus large (repas d’une scène religieuse, intérieur). Mais ces détails deviennent le sujet principal des œuvres à partir du XVIe siècle.
Au XVIIe siècle, la nature morte devient prétexte à la méditation dans plusieurs pays d’Europe : Italie, France, Espagne, Allemagne, Flandre, car elles évoquent les cinq sens et ont des références au Christ.
Les natures mortes ont la plupart du temps toujours les mêmes caractéristiques. On y trouve le plus souvent une table disposée devant un mur sombre. Un jeu de lumières met en avant certains éléments du tableau et en dissimule d’autres par leur non-exposition à la lumière. Les objets dessinés sont d’une grande précision. Leurs dimensions, couleurs, reflets, modelés, rendu des matières, transparence, perspective, ombres portées permettent le réalisme de la scène. La disposition oblique de certains objets nous guide vers la peinture. Parfois, certains éléments débordent de la table et donnent l’impression de sortir du tableau pour se rapprocher un peu plus de l’espace du spectateur.
Au XIXe siècle, Cézanne, par ses natures mortes, donne de l’inspiration aux autres artistes et fait s’exporter la nature morte dans différents mouvements : cubistes, futuristes, dadaïstes.
Nouveau tournant pour les natures mortes puisque dans la seconde moitié du XXe siècle, les objets représentés sont très souvent une référence à la société de consommation. Les pop artistes, les hyperréalistes et les nouveaux réalistes s’appuient sur les nouveaux modes de consommation des sociétés pour créer leurs natures mortes. L’œuvre d’Andy Warhol Campbell’s soup cans en est par exemple une illustration.

Sources :

galerie-photo
Le Cubisme
L’internaute

Art plastique