« Contes Inuits de la Banquise », Jacques Pasquet, Ed. d’Orbestier
Le peuple Inuit fascine, ce sont ceux que l’on appelle plus communément « les esquimaux ». Dans ce recueil de contes, l’auteur expose le mode de vie de ce peuple si singulier qui nous est pour la plupart peu connu.
Vous êtes-vous déjà demandé comment se forme le brouillard, d’où viennent la lune, le soleil, pourquoi y a-t-il tel ou tel animal marin et pas un autre ? Eh bien grâce à ces légendes inuits vous avez réponse à toutes ces questions. Ces légendes nous content la vie quotidienne de ce peuple, la présence des animaux est omniprésente. La chasse est primordiale puisqu’il s’agit du seul moyen de se nourrir mais aussi de se vêtir. Les hommes chassent et découpent les animaux alors que les femmes travaillent les peaux pour en faire des vêtements bien chauds.
Le climat du Grand Nord est extrêmement difficile à supporter pour des voyageurs mais pour les habitants de cette région le froid et la neige ne posent aucun problème. Les vents parfois violents comme le blizzard ainsi que les tempêtes de neige constituent un réel obstacle pour la chasse et la recherche de nourriture.
Les Inuits accordent une place très importante aux dieux comme Sedna qui règne sur les fonds marins. Les astres occupent également une large place dans leurs croyances, ils se réfèrent beaucoup à la lune et aux étoiles. Tous croient aux pouvoirs des animaux, de la nature, des dieux et des esprits ; ils vivent ensemble et en harmonie. Comme il est dit plusieurs fois dans le récit, les animaux ne sont pas tués par plaisir ou par cruauté mais bien par nécessité. Pour varier leur alimentation, les hommes pratiquent aussi la pêche mais elle peut s’avérer être dangereuse. S’aventurer loin du campement n’est pas sans conséquences, parfois dramatiques. Il y a tout d’abord un risque de se perdre puisqu’il n’y a aucun point de repère. Il faut prendre garde aussi à ne pas trop s’avancer près de l’eau sur la banquise, des couches fines peuvent céder sous le poids d’un humain, une fois dans l’eau glaciale, les forts courants et la température très basse de l’eau rendent toute survie presque impossible. Lorsque les animaux sentent un danger pour eux-mêmes comme pour leurs petits, ils peuvent attaquer l’être humain et commettre l’irréparable. L’ours polaire est l’animal le plus redouté, c’est le plus imposant, le plus impressionnant. C’est ainsi que lorsqu’un homme revient au camp avec la dépouille d’un ours, il impose le respect des autres habitants.
Au travers de travers certaines légendes, nous nous apercevons que humain et animal ne font parfois plus qu’un ; que les prières des mortels sont bien entendues par les esprits. Le Grand Nord, avant d’être une région stratégique offrant de nombreux avantages économiques et politiques, est avant tout un peuple, une histoire, un équilibre aujourd’hui bouleversée par le dérèglement climatique.
« Votre voyage tire à sa fin et personne ne peut vous prendre par la main pour vous dire ce que vous avez à faire. Vous venez de traverser les espaces d’un univers unique, d’un monde en plein changement. Les images du rêve et des mythes qui sont nées au fil des pages s’effaceront peut-être de votre mémoire au fil des mois. Peut-être vous donneront-elles envie d’en savoir davantage, d’explorer plus en détail ce monde nordique de l’Arctique. Qui sait ? ».
Contes inuit de la banquise, Jacques Pasquet, édition D’Orbestier.
Cet article est lié à la conférence de l’Université Permanente, antenne de la Roche-sur-Yon, qui a eu lieu le jeudi 7 mars dernier, à 18h15 : Passage vers le nord : rêves et désillusions dans le passé et l’avenir des passages arctique.
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