Les nanomédicaments : un progrès ou un danger pour la santé ?
Cet article est lié à la conférence de l’Université Permanente qui se tiendra Jeudi 24 janvier 2019 à l’IUT de la Roche-sur-Yon.
Les nanomédicaments sont des traitements très récents, par conséquent on ne connaît pas leurs effets à long terme, leur niveau de toxicité réel est très mal connu. Il y a donc une incertitude quant aux éventuels effets secondaires sur le patient.
Les nanomédicaments sont constitués de nanoparticules. Ces minuscules particules peuvent s’infiltrer facilement dans l’organisme à cause de leurs petites tailles. Si elles mesurent moins de 20 millimètres, elles peuvent créer à leurs surfaces des radicaux libres (espèces chimiques oxydantes très réactives) provoquant un stress oxydatif et endommagent les membranes cellulaires et les chromosomes.
Ces nanomédicaments peuvent être dangereux pour deux types des personnes :
– le patient qui l’utilise pour se soigner
– la personne qui conçoit le médicament qui est exposée aux nanoparticules et par conséquent à leurs risques potentiels.
Chez toute personne exposée à un nanomédicament, la pénétration peut se faire par trois voies : l’appareil respiratoire, la peau et l’appareil digestif. Une loi entrée en vigueur en 2013 impose de déclarer auprès de l’Anses (l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) l’utilisation, la fabrication ou la diffusion en France de substances à l’état nanoparticulaire à partir d’un poids de 100 g. L’Anses coordonne, par ailleurs, le projet européen de recherche Nanogénotox, pour le développement d’une méthode de détection du potentiel génotoxique des nanomatériaux.