[#NOUS AVONS VU] Les Traducteurs : les dessous d’un best-seller
Dévoilé au grand public français au début de l’année 2020, Les Traducteurs est un thriller digne d’un cluedo. Entre suspense, rebondissements et manipulation, ce film français, de Régis Roinsrad, nous met au cœur d’une enquête excitante à huis clos.
D’abord réalisateur de clips et de documentaires musicaux, grâce à son premier long métrage de fiction, Populaire, Régis Roinsard obtient cinq nominations aux Césars. Ce cinéaste et réalisateur français n’est pas inconnu au Festival International du Film de la Roche-sur-Yon. En effet, plusieurs de ses créations cinématographiques ont été projetées sur les grands écrans de la ville vendéenne afin de saluer son parcours et son travail. Parmi elles ont peut retrouver Populaire, En attendant Bojangles, et désormais Les Traducteurs.
Le dernier tome d’un des plus grands succès de la littérature mondiale, Dedalus, est sur le point de paraître. Son mystérieux auteur se cache sous le pseudonyme d’Oscar Brach. Éric Angstrom, l’éditeur, rassemble neuf traducteurs venus des quatre coins du globe. Leur but : traduire le texte français du célèbre polar dans leur langue respective, c’est-à-dire en anglais, en allemand, en russe, en portugais, en danois, en mandarin, en espagnol, en grec et pour finir en italien. Ils seront isolés dans un luxueux bunker sans aucun contact possible avec l’extérieur pour travailler dans le plus grand secret. Tout était fait pour garantir la parution mondiale et inédite du livre. Cependant, les dix premières pages du roman sont publiées sur Internet, et le hacker menace de dévoiler le reste du roman en échange d’une énorme rançon. Ainsi une course contre la montre démarre alors afin de savoir d’où vient la fuite.
Un engrenage bien huilé
Le réalisateur nous entraîne dans un tour de passe passe bien rodé qui nous tient en haleine jusqu’aux dernières minutes.
On ne peut s’empêcher de mener notre propre enquête et de récolter les indices afin de partir, nous aussi à la conquête de l’identité du hacker et du mystérieux auteur de Dedalus, Oscar Brach. Lorsque l’on pense avoir trouvé la solution et résolu l’énigme, un énième rebondissement chamboule nos certitudes. La façon dont le film est tourné nous fait changer de suspects de nombreuses fois, on ne sait plus à qui se fier. En effet, toute l’intrigue repose sur ce que le réalisateur omet de nous préciser et pourtant, à la fin, tout s’imbrique clairement. Tout au long du film, un suspens insoutenable est entretenu avec brio.
C’est un long-métrage ponctué de rebondissements plus insoupçonnables les uns que les autres qui nous mènent finalement au dénouement final.
De plus, ce film nous montre malgré tout une belle leçon de solidarité entre tous les personnages. C’est comme pour nous dire, qu’au-delà de nos différences et de nos origines divergentes, il existe tout de même un langage universel.
Les personnages, bien que stéréotypés, sont pleins de reliefs que, malheureusement, nous n’avons pas le temps d’explorer. Nous sommes presque déçus de ne pas en savoir plus sur eux.
Une nouvelle fois, Régis Roinsard nous honore de sa présence au Festival International du Film à la Roche-sur-Yon, n’hésitez pas à aller le rencontrer ce vendredi 21 Octobre à 16h30 au cinéma le Concorde.
Romane AGENEAU