[#Cadavre exquis] Une journée sur le festival. Des films. Une histoire. Lundi.
Un jour au festival. Des films. Une histoire. Chaque matin, sur le principe du cadavre exquis, découvrez en une histoire courte, la programmation des films de la journée.
Durant une journée de printemps, Sarah eut envie de se rendre à La ferme d’Elena. Celle de sa grand-mère adorée qui avait dû jouer le rôle maternel à la place de sa fille, Charlotte, qui s’est trouvée être La pire mère du monde, à son plus grand malheur.
La grand-mère de Sarah décida de lui faire découvrir le grenier de cette ferme qui a bercé son enfance ainsi que celle de sa mère. Dans ce lieu inconnu, Sarah découvrit un carton dans lequel reposait une Boîte à vies. Ce coffret sonore la troubla. En effet, la boîte était encore intacte dans son emballage d’origine, alors que le carton était couvert de poussière. Elle demanda à sa grand-mère de lui raconter l’histoire de cette boîte. Elena lui expliqua qu’étant petite, la mère de Sarah était passionnée par les Ciné-conte, Les histoires sont des graines. La grand-mère acheta alors cette boîte, en pensant que cette histoire allait lui faire plaisir. Cependant, Le secret des mésanges ne passionna jamais Charlotte. Après cette déception, Elena eut l’impression de ne plus reconnaître sa fille, elle devint alors un véritable Chef de Meute. Charlotte s’est mise à vivre pour les autres, au point d’en perdre le goût de la vie, le goût de l’amour. Elle devint une véritable Connasse, Princesse de cœur. Deux seules choses l’intéressaient Le garçon et le monde. Après son mariage avec le père de Sarah, la jeune femme décida de voyager Out of Africa et le couple quitta le Kenya, leur terre d’origine.
Depuis maintenant 10 ans, les deux femmes ont réussi avec L’amour qu’il nous reste, ce sentiment que Charlotte a toujours eu du mal à exprimer, sauf envers les garçons.
Privée de l’amour de sa mère, Sarah préfère la course, fuyant son foyer maternel et se réfugiant chez sa grand-mère vivant à la ferme située dans le village voisin. Ces fuites lui apprirent à courir peu importe les conditions. Courir sous la pluie, sur Mille et une feuilles, n’était pas un problème pour elle.
À chaque fois, Sarah devait, en fin de journée, quitter la ferme et, comme sa mère, partir à la conquête des opportunités qui pouvaient s’offrir à elle. Malgré son amour pour sa grand-mère, Sarah aimait découvrir le monde. Comme sa mère Charlotte, qui lui a transmis la passion du voyage, elle finit par partir, laissant seule Elena. Ces femmes de trois générations différentes n’étaient peut-être pas faites pour vivre au Kenya. Au gré des voyages, elles se retrouveront probablement un jour dans un pays qui saura les réunir.
Tom Aubier, envoyé spécial au Festival international du Film de La Roche-sur-Yon