La neutralité carbone, est-ce envisageable ?
L’Ademe, l’agence de la transition écologique, a présenté la semaine du 1er décembre 2021, un rapport présentant plusieurs pistes pour un avenir décarboné.
En 2019, la Chine se trouve en première place des pays émettant le plus de gaz à effet de serre, loin devant les États-Unis et l’Inde. Ses centrales à charbon et ses industries sont responsables de cette triste première place, relâchant ainsi 9,8 milliards de tonnes de CO2 durant l’année 2019.
Concernant les émissions par habitant, une étude publiée par le gouvernement français démontre que ce sont les Américains vivant aux États-Unis qui émettent le plus de CO2, à hauteur de 16.1 tonnes par an et par habitant.
Mais le réchauffement climatique que nous connaissons n’est pas le simple résultat des émissions des dernières années. Il est dû à l’accumulation de CO2 généré depuis le début de l’ère industrielle, autrement dit, depuis les années 1850. De cette manière, l’humanité a relâché plus de 2.500 milliards de tonnes de CO2 dans l’atmosphère, ce qui contribue aujourd’hui à la hausse des températures.
Ainsi, le rapport présenté par l’Ademe propose 4 scénarii dans le but d’un avenir décarbonaté.
Le premier étant Une société plus frugale.
Ce scénario demande une baisse de 55 % de la consommation électrique avant 2050. Ceci induirait alors des changements importants dans nos façons de nous déplacer, de nous chauffer ou encore de nous alimenter. L’idée serait alors de réussir à limiter l’utilisation des énergies fossiles, principales responsables du réchauffement climatique. Ce scénario reposerait sur un plus grand usage des énergies solaire, éolienne et hydraulique.
Nos modes de vie eux aussi doivent être modifiés pour que ces transformations énergétiques puissent se faire au mieux. Ainsi, il serait nécessaire de réduire grandement notre consommation de viande, nos déplacements devront être moins fréquents et sur de plus courtes distances. Il sera aussi nécessaire de privilégier les moyens de transports collectifs comme le co-voiturage ou, sans effet polluant, comme le vélo.
Le second scénario, nommé La coopération territoriale, moteur de la transition, a un objectif très semblable à la première idée, mais se fera de façon plus progressive. Ainsi, comme le scénario précédent, celui-ci nous demande de baisser notre consommation de viande. Cependant, cette fois-ci en la réduisant uniquement de moitié. Concernant la mobilité et les transports, ce scénario privilégierait le développement des trains, des vélos et des mini-voitures (censées consommer moins que les voitures que nous connaissons aujourd’hui).
Le troisième scénario, les technologies vertes en première ligne, demande un développement technologique permettant de répondre aux défis environnementaux, plutôt que le changement de comportement. De cette manière, l’Ademe envisage un cycle de déconstruction-reconstruction des bâtiments anciens ou abandonnés, afin de les remplacer par des constructions avec des matériaux plus écologiques. Concernant la mobilité, ce scénario demanderait l’essentielle utilisation du vélo ou de la marche en ville. Il se concentrerait sur la décarbonisation des véhicules pour passer d’un parc automobile thermique à un parc automobile électrique.
Enfin, le quatrième scénario, le pari de ne rien changer, est celui qui bouleverserait le moins notre mode de vie actuel. Ce pari s’appuie sur le développement du numérique dans de nombreux domaines, tels que l’agriculture devenant alors plus intense et plus spécialisée. Dans ce futur-là, la consommation de viande ne tend pas à diminuer, mais l’apparition d’insectes dans notre alimentation devrait faire en sorte que cette consommation n’augmente pas.
Aujourd’hui, aucun de ces scenarii n’est encore privilégié, mais il est important que chacun de son côté prenne ses responsabilités quant à la pollution et au réchauffement climatique. Privilégier le vélo, la marche ou les transports en commun lorsque cela est possible. Penser à réduire sa consommation de viande et lorsqu’on en achète, privilégier la consommation française afin de ne pas solliciter des moyens de transport trop polluants.
Rousseau Sara
Autre source : Climate selectra