Les avez-vous accumulées durant le confinement ? : les graisses poubelles
Les graisses dites poubelles sont des nutriments que l’organisme stocke, car il ne sait pas les utiliser. Elles sont un véritable mal nouveau de nos sociétés où les aliments sont hypertransformés et peuvent se révéler dangereuses lors de leur évacuation et problématique.
C’est un fait, dans nos sociétés modernes, les aliments préparés ont une place prépondérante ; mais comment se le reprocher ? Il y a quelques décennies, nous passions le plus clair de notre temps à chercher de quoi nous nourrir, et à le préparer ; il est vrai que des aliments déjà prêts sont tentants, ils ont bon goût et son « rassurants » pour la formidable machine qu’est le corps humain. En effet, celui-ci (le corps) est programmé pour la survie : plus il peut stocker de réserves en cas de période de disette, mieux il se porte, les aliments gras et à haute teneur glucidique fournie par l’agroalimentaire lui paraissent donc très appétissants et parfaits. De plus, ces aliments contiennent des « appétant », produits faits pour nous rendre addicts à leur consommation (un peu comme la nicotine des cigarettes).
Le problème de ces aliments : c’est leur pauvreté nutritive : beaucoup de graisses, certes, mais de mauvaises graisses dont le corps ne sait que faire. Quand le corps ne sait pas comment utiliser des nutriments (cela va de même pour les produits toxiques), il les stocke en vue d’une élimination future par le foie. Mais le foie, aussi génial soit-il, ne peut pas éliminer à l’infini des substances toxiques. Le corps stocke donc les graisses dont il n’a plus besoin (je rappelle que les sucres rapides sont convertis en graisses si non utilisées rapidement). Ce sont les fameuses graisses poubelles dont j’évoquais le nom en début d’article, tout juste bonnes à servir d’isolant.
Le problème de ses graisses, c’est qu’elles contiennent des substances toxiques, elles représentent donc un danger ; je m’explique : imaginer que vous décidiez de vous en débarrasser en faisant du sport à haute intensité. Vous allez donc faire une séance de sport à haute intensité, dans un premier temps votre corps va puissant dans ses réserves de glycogène, le glucose que stockent naturellement vos muscles, ensuite, à mesure que votre séance avance, il va puiser dans ses fameuses graisses poubelles. Le problème est que si vous en « lâchez » trop rapidement, vous risquez de vous intoxiquer avec vos propres graisses, car celles-ci sont bourrées de substances toxiques (les fameux additifs, adulés par les industriels). Pour que cela soit plus parlant, je vais prendre un exemple tiré du livre « Pourquoi j’ai faim » écrit par la Dr Marie Thirion :
« La communauté scientifique avait été interpelée par le décès brutal de tout un vol de cigognes arrivant du Maghreb sur le lieu de leur séjour hivernal. Elles avaient passé tout l’été en pleine santé dans des champs de la campagne européenne, et sont mortes en arrivant en Afrique. Les analyses effectuées ont décelé une intoxication élevée aux organophosphorés et carbamates, produits largement répandus comme engrais et désherbants. Les cigognes avaient picoré des mois dans des champs et avaient rempli leur tissu adipeux (tissu graisseux, N.D.A) jour après jour, stockant cette dangereuse pollution. Au moment de la migration, la consommation brutale de toutes les réserves disponibles pour le vol non-stop Europe-Afrique les avaient intoxiquées ».
Ces graisses poubelles sont donc de véritables bombes à retardement corporelles. Rassurez-vous, dans le cas d’un régime drastique, vous risquez simplement nausées et maux de tête, qui sont des réactions du corps face à ce relâchement toxique ; et ces désagréables sensations sont responsables d’un grand nombre d’arrêts de régimes. Le corps sait bien qu’il ne doit pas relâcher ces graisses, il vous le fait sentir, mais cela pose problème : ces graisses sont très difficiles à perdre du fait de ce mécanisme, il faut donc y aller très progressivement dans le cadre d’un régime (on dit souvent qu’il ne faut pas perdre plus de 10 % de sa masse par mois).
Pour conclure cet article je dirai : ARRÊTEZ DE MANGER DES CORDONS BLEUS ! Si avec ça vous n’êtes pas convaincu des méfaits des aliments transformés… De plus, vous avez eu tout le temps de vous habituer de cuisiner pendant le confinement : plus d’excuses donc !
Maxime Griveau
Source : (Dr.) THIRION Marie, Pourquoi j’ai faim, Paris, Albin Michel, septembre 2013, 307 p.