Honey Boy, l’aboutissement d’un combat
Honey Boy, est la réalisation Alma Ha’rel, qui a collaboré avec Shia LaBeouf, auteur du scénario. Il s’agit d’une biographie de l’acteur revenant plus particulièrement sur son enfance et son père dans son combat contre l’alcool.
Acteur adulé, notamment pour ses prestations dans Transformers, Shia LaBeouf est aussi très controversé, notamment à cause de ses problèmes d’alcoolisme.
Le film débute en montrant son addiction et son accident de voiture. Puis, on le retrouve au sein d’un établissement dont le but est de l’aider à lutter contre cette dépendance. Il est ainsi convié à se confier pour trouver l’origine de son mal et de ses écarts de conduite. L’acteur américain va donc revenir, par écrit et dans son sommeil, sur son enfance sur les plateaux d’Hollywood, mais surtout sa relation compliquée avec son père, que Shia interprète, et leur vie en commun.
Son paternel, ancien militaire se trimballant un casier judiciaire a des problèmes avec l’alcool et la drogue. Il mène la vie dure à son fils. Le talent de Shia Labeouf est jalousé par son père, mais aussi et surtout parce que son propre fils lui verse un salaire.
La réalisation de ce film est-elle une forme de rédemption ? Ou l’aboutissement d’un combat ? En tout cas, il s’agit là d’un témoignage de sa lutte contre l’alcool, mais aussi des pressions exercés par Hollywood sur les enfants stars, notamment par leur entourage. Shia LaBeouf cherche à montrer à quel point il est difficile pour les alcooliques de parler de leur problème. Il permet de voir certaines facettes du processus de guérison, notamment l’acceptation de soi et l’identification du, ou des, causes qui ont entraîné l’addiction. Shia LaBeouf met en avant, enfin, son attachement très particulier à sa famille et notamment à son père en nous faisant découvrir son enfance presque misérable.
Honey Boy est un film au scénario très touchant. Alma Ha’rel s’en est emparé parfaitement et en a créé des images magnifiques. Les acteurs nous transmettent à merveille les émotions subies par les personnages, qui plus d’une fois nous font sortir quelques mouchoirs. Tous ces éléments en font un film particulièrement réussi. Il est encore possible d’assister à une dernière séance, ce samedi, à 16 h 30, au Grand R.
Baptiste Rapine