Elizabeth Warren, en lice pour l’élection présidentielle 2020 aux États-Unis
Femme politique et universitaire, Elizabeth Warren, membre du Parti Démocrate, dresse un portrait de candidate affirmée et progressiste depuis le mois de septembre auprès des Américains. Entre l’impeachment de Donald Trump et l’arrivée des élections présidentielles américaines, la sénatrice se fraye un chemin en revendiquant haut et fort ses envies de changements pour 2020…
Membre au Sénat depuis 2013, Elizabeth Warren officialise en février 2019 sa candidature aux élections américaines et commence petit à petit à se faire un nom parmi les autres candidats. Selon un sondage national en 2019, Elizabeth Warren est passée en tête de liste, dépassant le candidat Joe Biden, le dit «favori» du parti démocrate.
Première candidate à vouloir destituer Donald Trump de ses fonctions de président, Elizabeth Warren se retrouve aujourd’hui dans une ambiance des plus tendues pour sa campagne, dû principalement à la procédure entamée d’impeachment de Donald Trump. Entre les soupçons, les polémiques dans les médias, le partage de secrets d’État et d’entente secrète avec la Russie et l’Ukraine, une enquête de destitution est déclarée ouverte concernant le président des États-Unis. Une difficulté pour Donald Trump mais qui offre à la sénatrice une occasion de renforcer ses idées et d’obtenir plus de fidèles.
Outre la destitution de Donald Trump, Elizabeth Warren officialise son programme de campagne et engage des revendications progressistes d’ordres sociales, politiques, économiques ou encore technologiques. Parmi elles, la lutte contre la corruption et les inégalités sociales. La sénatrice parle aussi d’une annulation de 95 % de la dette étudiante ainsi que de la remise en place de couvertures maladie, reprenant le concept de l’Obama Care, instauré durant le mandat d’Obama, puis supprimé par Trump en 2018. Tout aussi nouveau, la mise en place d’un nouvel impôt : l’impôt de la fortune, chose qui n’a jamais été mise en place aux États-Unis.
Elizabeth Warren projette également de démanteler l’élite des entreprises technologiques comme Amazon, Facebook, Google ou Twitter. Suite à ces révélations, Mark Zuckerberg, le patron de Facebook, rétorque dans un enregistrement (alors qu’il parle à ses salariés), divulgué par le PDG de Facebook le 1er octobre 2019 : « Quelqu’un comme Elizabeth Warren pense que la solution est de démanteler les entreprises […] Je ne souhaite pas engager un procès majeur contre notre propre gouvernement », a ajouté le patron de Facebook, « mais au final, si quelqu’un essaie de menacer quelque chose d’existentiel, vous allez au combat et vous vous battez ».
Le patron de Facebook publiera ensuite sur son compte qu’il reconnaît les faits et qu’il assume cette prise de parole. En réponse, la sénatrice publie un tweet à l’intention de ce dernier, dans lequel elle exprime son avis critique concernant le fonctionnement interne des plates-formes technologiques. « Ce qui ‘craindrait’ vraiment, serait de ne pas chercher à modifier un système corrompu qui laisse d’énormes sociétés comme Facebook utiliser les pratiques anticoncurrentielles illégales, fouler aux pieds le droit à la vie privée des consommateurs et se délester sans cesse de leur responsabilité de protéger notre démocratie ».
Entre des régulateurs et plus d’encadrements dans la gestion des données personnelles, Elizabeth Warren ne fait pas l’unanimité parmi les acteurs du secteur. Ni à la Maison Blanche car celle-ci entretient des liens plus ou moins relatifs avec les géants du web, qui offrent des services et des emplois à la population américaine. Une décision qui reste encore bien discutable tant l’ampleur que prennent ces entreprises est conséquente. Rien que Facebook compte 1,59 milliard d’utilisateurs actifs par jour, d’après une étude de JDN en 2019.
Un programme bien en tête et un nom de plus en plus médiatisé, la femme politique Elizabeth Warren n’est qu’au début de sa campagne et promet déjà un bouleversement dans la vie économique et sociale des États-Unis, si bien-sûr son objectif est atteint en mars 2020…
Agathe Abélard