Festivités de Noël Ecolo : les chroniques du professeur W.Renard
Noël arrive ! Les lueurs féeriques habillent les rues, les vitrines des magasins arborent leurs tenues de fêtes et les hauts parleurs des rues passantes invitent au relâchement, au son de leurs douces mélopées festives. Vive le vent, vive le vent, vive le vent d’hiver …
Dans les magasins, les rayons s’emplissent de jouets, bientôt les plats de fêtes seront en tête de gondole ! Ça fait rêver, c’est incroyable, c’est la fête ! C’est la fête. Même les grandes marques, pour avoir la chance de finir dans votre caddy s’affichent avec ce sacré galopin de petit papa Noël. Mmmh, quel délice, n’est-il pas ?
Cependant, mes amis, pour notre première rencontre, je tiens à être mémorable. En effet, je me présente, je suis le Professeur Renard. Reprenons ! pour ce faire, je souhaite partager avec vous mes connaissances et quelques astuces pour passer un Noël sain et avec un capital de destruction de la planète mi-ni-mum. Vous êtes prêts ? Go !
Astuce number one : the cake is a lie
En effet, s’il est vrai que les bûches des grandes enseignes font rêver par leurs formes extravagantes et leurs couleurs vives, leur impact écologique, lui, fait plutôt vomir. Je m’explique. Pour se rendre compte de l’impact d’un produit sur l’environnement, il ne suffit pas de s’intéresser à sa provenance. Sont également à prendre en compte celles des ingrédients qui le composent et donc la pollution causée par leur transport. Il est même possible de remonter plus loin en se demandant par exemple : quelle nourriture ont ingéré es vaches qui ont produit le lait qui se trouve dans mon dessert ? De maïs du Brésil ? Aïe ! De même, le blé à l’origine de la farine est-il bio ou aspergé de pesticides ? Bye bye les abeilles, bye bye, votre santé, joyeux Noël !
Alors, en cette douce période de fête, rien ne vaut un après-midi de cuisine en famille et une bonne bûche lorsqu’on peut s’assurer de la provenance de tous les ingrédients et de leurs conditions de culture. Votre santé, votre morale, et la planète, vous « remercieront ».
Astuce number 2 : La viande, élémentaire !
Nous restons dans le thème de la nourriture et abordons un sujet qui fâche : les steaks et la viande en général. Pour exemple, la production d’un steak de bœuf d’un kilo nécessite treize mille cinq cents litres d’eau ! Alors même que cette ressource tend à se raréfier avec les changements climatiques et que l’élevage est responsable de 13,5% des émissions de gaz à effet de serre (GES) anthropiques, l’élevage bovin, à lui seul, représente 9,3% de ces GES produits selon le GIEC 2006. Comme souligné plus haut, il faut aussi prendre en compte les déplacements des viandes de la ferme à l’abattoir et de l’abattoir au supermarché, jusque dans nos assiettes.
Donc, la viande, oui, mais à petite dose, locale et bio pour limiter au maximum son impact sur notre belle planète.
Astuce number 3 : le gras c’est la vie
Fun fact : les pesticides ont une très forte affinité envers les graisses et ont tendance à s’y concentrer.
Alors, même si la vache, la brebis ou la chèvre à l’origine du lait, du fromage ou de la crème qui se retrouveront dans les assiettes du repas de Noël n’ont pas été arrosées de RoundUp, leur alimentation en a très probablement fait les frais. Leur lait en pâtit, donc. La solution est toujours la même : acheter ses produits, frais, locaux et bio.
Astuce number 4: It’s a trap ! Le plastique
« Le plastique, c’est fantastique ! ». Vous le voyez sûrement venir : c’est faux ! Si le plastique nous a effectivement permis de créer plein de trucs géniaux comme les tupperwares, les Lego, les couverts jetables ou bien les Pet Shop, il a surtout grandement participé à l’initiation du changement climatique : en effet, il est fabriqué à partir du pétrole, est pour le moment très peu recyclable (pas à l’infini en tout cas) ; de plus, il devient « l’espèce prédominante » de tous les océans.
Mais attardons-nous sur son effet sur notre santé : il existe une grande variété de plastiques plus ou moins toxiques : les gestes à adopter sont donc de conserver ses aliments dans des matériaux inertes comme le verre, l’inox ou la porcelaine, et de ne jamais réchauffer un plat en plastique au micro-ondes.
Prenons le temps d’étudier également le cas des bouteilles de plastique. Les bouteilles qui contiennent un liquide ont tendance, par réactions chimiques, à relarguer dedans des micro-particules de plastique. Celles-ci passent alors dans la boisson qui se glisse jusque dans notre gosier. Une fois passées, elles s’accumulent dans votre organisme. Top !
Astuce number 5 : venez comme vous êtes !
Il est normal en période de fêtes de vouloir se montrer sous son meilleur jour. Mais cela ne nécessite pas pour autant l’achat d’un nouveau costume ou d’une nouvelle robe. En effet, on estime que 70% de la garde robe n’est pas ou très peu portée. Il serait peut être temps de ressortir de vieilles affaires.
De plus, la majorité des vêtements vendus dans les grandes enseignes sont produits au Bangladesh, en Chine, en Inde ou à Taïwan. Les conditions de travail y sont inhumaines, proches de l’esclavagisme, les ouvriers enfants ou adultes sont sous-payés pour que le marché puisse offrir des articles à bas prix. Les machines utilisées pour leur fabrication sont extrêmement dangereuses, pouvant provoquer des blessures importantes aux membres supérieurs. De même, énormément de composés chimiques toxiques sont utilisés tout au long du processus de fabrication, comme des substances résultant de la pétrochimie (d’hydrocarbures) pour la coloration, et peuvent être fortement allergènes ou cancérogènes à plus ou moins long terme. Ces dangers chimiques n’ont pas seulement des effets éventuels sur ceux qui produisent le plastique ; tout au long de sa vie, le tissu imprégné de ses molécules relarguera ses substances pathogèges contre votre peau, dans votre organisme.
Alors, faites-moi confiance. Vous êtes assurément très be(au)elle comme vous êtes, je dirais même qu’il ne faut rien changer. A Noël, le plus important ce n’est pas d’être la(e) plus joli(e) de la soirée, ce qui compte c’est de profiter du moment présent avec toutes les personnes que vous chérissez à vos côtés.
Je vous souhaite très sincèrement un très joyeux Noël, malgré toutes les horreurs « réalistes » que vous venez de lire. Ce sont des choses qu’il vaut mieux, à mon sens, savoir plutôt que de les ignorer. En cette période de consommation intense que sont les fêtes de fin d’année, il était important de vous mettre au courant de tout cela.
À la revoyure !
Professeur W.R.
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