[Trop tard, fallait y aller] « El Auge del Humano » : Eduardo Williams, un réalisateur qui a la soif d’apprendre et de relier les hommes
Eduardo Williams est un jeune réalisateur argentin de 31 ans, qui à l’occasion de la diffusion de son film El Auge del humano au festival International du film de La Roche-sur-Yon, hier mercredi 17 à 16h au Concorde, est venu à la rencontre du public expliquer sa démarche consistant à relier les individus, notamment par le truchement de ses caméras, et observer tous liens entre eux…
Eduardo Williams a appris le métier de réalisateur à l’université du cinéma de Buenos Aires, placé sous la tutelle du réalisateur portugais Miguel Gomes. Il a réalisé nombre de courts métrages comme par exemple Tant atentos (en 2010) ; Pude ver un puma (en 2011) ; J’ai oublié (en 2014). En 2016, il réalise son premier long métrage El auge del humano. La même année, il reçoit le Léopard d’or pour la catégorie Cinéastes d’aujourd’hui pour son film. Il travaille régulièrement avec son compagnon Nahuel Pérez Biscayart (acteur dans 120 battements par minute et Au revoir là-haut).
Dans son film El Auge del humano, Eduardo Williams souhaite montrer comment chaque personne peut être identique et à la fois différente. Pour cela, il se base sur des choses anodines qu’il relie à d’autres choses, afin de tracer les liens entre les gens. Il souhaite aussi montrer les différentes manières de connecter les personnes entre elles, parce qu’il n’y a pas qu’Internet, même si celui-ci rend la connexion plus facile. Par exemple, durant 5 minutes, on observe des fourmis pour voir leur manière de se comporter de manière individuelle, mais aussi collective. Pour lui, son film est surtout un moyen d’apprendre et de s’initier : il change plusieurs fois de types de caméras (passant d’une petite caméra à une caméra plus importante) afin de voir les avantages et les inconvénients que chacune recèle. En premier lieu, observer comment les gens dans la rue réagissent à la vue d’une caméra.
Laurine Chiron