[Trop tard, fallait y aller] 3 bonnes raisons pour aller voir « El Auge del humano », d’Eduardo Williams, lorsqu’il ressortira
Hier, le Festival International du Film de La Roche-sur-Yon diffusait à 16h au Concorde 1 El Auge del humano d’Eduardo Williams sorti en 2016. Si vous avez loupé cette séance unique, notez sur vos tablettes de le voir dès que possible lorsqu’il ressortira. En voici trois bonnes raisons…
Premièrement, El Auge del humano est tout simplement un film inclassable voir indéfinissable. On peut le classer comme un film cru, un film déconcertant, un film énigmatique… Jamais ces termes ne seront suffisants pour expliquer la singularité qui émane de ce film. C’est un film expérimental d’1h40 où il y a sans cesse une confrontation entre deux univers : l’urbain et la jungle, l’exposition corporelle et la non-exposition corporelle, la pauvreté et la richesse.
Deuxièmement, le scénario est émouvant, touchant et nous amène à prendre conscience de la valeur des choses et de la notion du voyage. En effet, si on devait résumer le film, c’est l’histoire d’Exe 25 ans, qui vient de se faire licencier de son travail et qui rencontre Alf, un jeune homme Mozambicain qui s’ennuie dans son travail qui va nous amener à découvrir Cahn une jeune fille des Philippines. Le fait de suivre régulièrement une nouvelle personne, de découvrir de nouveaux lieux, de nouvelles personnes, de nouvelles histoires et de s’interroger sur leurs modes de vie sans quitter son fauteuil est quelque chose d’assez extraordinaire et de captivant qui nous poussent à nous attacher aux personnages.
Troisièmement, le tournage. Contrairement à la plupart des films, la caméra bouge en fonction des mouvements du caméraman. Quand le caméraman marche court ou marche, cela se voit à l’écran, car on remarque des secousses. Cette méthode de tournage permet de mieux nous plonger dans l’histoire et rend le film plus dynamique et plus authentique et au plus proche des émotions des personnages.
Petit point négatif : la traduction. Le film est sous-titré en français, mais parfois il y a de légers décalages entre ce que les personnages disent et ce qui est écrit, ainsi que de légères fautes d’orthographe.
Laurine Chiron