Les nanomédicaments : la révolution médicinale de demain
Cet article est lié à la conférence de l’Université Permanente qui se tiendra Jeudi 24 janvier 2019 à l’IUT de la Roche-sur-Yon.
Depuis 10 ans déjà, les nanomédicaments font parler d’eux. Des chercheurs s’affairent autour de ces médicaments un million de fois plus petit qu’un millimètre et qui pourraient bouleverser la médecine dans les années à venir, à moins que ce ne soit déjà la cas…
“Un nanomédicament est une molécule thérapeutique contenue dans une particule mesurant entre quelques dizaines et quelques centaines de nanomètres [soit un million de fois moins qu’un millimètre]” c’est ainsi que le définit Patrick Couvreur, spécialiste de la nanomédecine.
Ces médicaments sont une révolution dans la médecine car contrairement aux médicaments traditionnels, ils permettent de cibler directement la zone malade : cellule, gène, organe, etc. sans endommager les cellules saines autour. Ils permettent ainsi de traiter plus efficacement les
cellules malades et d’éviter les effets secondaires produits par certains médicaments traditionnels.
A ce jour il existe trois générations de nanomédicaments :
– La première génération ne peut soigner que des maladies du fois car les nanomédicaments sont interprétés par l’organisme comme un corps étranger lors de leur injection. Ils sont alors conduits directement dans le fois où ils terminent leur périple et libèrent leur principe actif.
– La seconde génération n’est pas reconnue tel un corps étranger dans l’organisme et peut ainsi se diffuser dans celui-ci jusqu’à atteindre une tumeur par exemple. Cette dernière ayant des vaisseaux sanguins plus poreux, les nanomédicaments atteignent plus facilement le tissu à
traiter et agissent plus longtemps sur la zone infectée.
– La troisième génération est en cours de développement. Grâce aux molécules fixées sur les nanoparticules, celles-ci reconnaîtraient le type de cellules infectées à atteindre et délivreraient le médicament qu’elles contiennent.
A terme, ces nanomédicaments soigneront plus efficacement des maladies tels que certains cancers, la maladie d’Alzheimer, le diabète ou encore la sclérose en plaque…