[Critique] « Au Poste ! » de Quentin Dupieux, au Manège à 14h ce vendredi 19
« Au Poste ! » est un film français sorti cette année et réalisé par Quentin Dupieux. Il sera projeté au Grand R aujourd’hui à 14h en présence du réalisateur. Une comédie courte (73 minutes) mais hilarante…
Il s’agit du second film à huis-clos comique du festival après le film d’ouverture Le Jeu. Dans un tout autre genre, vendredi 19 au soir, nous découvrirons un thriller à huis-clos Cutterhead de Rasmus Kloster Bro. Décidément, le festival nous offre cette année, un panel de film sur ce concept.
Comment ne pas faire plus explicite, l’action de Au poste ! se passe dans un poste de police. Le commissaire Buron (Benoît Poelvoorde) enquête sur le meurtre d’un homme et interroge Fugain (Grégoire Ludig) qui est l’unique suspect, puisque c’est lui qui a trouvé le corps. L’interrogatoire débute et il va durer toute la nuit.
L’intrigue est minimaliste, et le film se concentre en grande partie sur l’interaction entre les deux protagonistes. Les dialogues truffés de références au cinéma français jouent donc un rôle primordial. Les flash-backs du personnage de Fugain qui raconte sa soirée avant la découverte du corps permettent au récit de s’extraire du lieu unique et donc de s’abroger de la principale contrainte du huis-clos. À l’intérieur de ces flash-backs, le réalisateur parvient avec brio à y intégrer le personnage du commissaire alors qu’il ne devrait pas s’y trouver. Pour cela, il rompt avec le quatrième mur ce qui vient nous surprendre et nous amuser sans nous faire sortir du récit. En point d’orgue, le film se conclut sur une fin des plus troublantes et inattendues.
Au Poste ! est court : il dure un peu plus d’une heure (73 minutes). Il ne fait pas l’erreur de sur-exploiter son concept comme le ferait certaines grosse press productions comiques françaises. Pas besoins de traîner en longueur, le film apporte ce qu’il a apporté. Comme on dit : les blagues les plus courtes sont les meilleures. Il faut voir cette œuvre comme un concentré d’humour parfois absurde.
Louis Lévêque