[#NOUS AVONS VU] Her

Quand des histoires d’amours virtuels nous éclairent sur nos amours réels

L’histoire commence dans un futur proche à Los Angeles où un écrivain public du nom de Théodore Twombly (Joaquin Phoenix), traverse une phase de déprime suite à la procédure de divorce engagée avec son amour d’enfance, Catherine. Un jour, il décide d’acheter une mise à jour de son système d’exploitation qui inclut une assistante virtuelle dotée d’une intelligence artificielle évolutive et adaptative. Il lui choisit une voix féminine (Scarlett Johansson) et cette dernière décide de se nommer Samantha. Théodore et Samantha vont peu à peu apprendre à se connaître et à (re)tomber amoureux.

Her est un reflet de nos relations et parle avant tout d’elles. En désincarnant Samantha, le film permet de disséquer et d’analyser les différents moments d’une relation amoureuse. On débute ainsi par l’euphorie des premiers instants, on traverse les différents moments de doutes et de remise en question sans négliger de traiter la place de la sexualité dans la relation amoureuse. Enfin, Her traite également de la fin d’une relation et des différents comportements que l’on peut adopter face à elle. Le divorce annoncé entre Théodore et Catherine est ainsi un point central, car il pose la question de l’après. Comment, après avoir passé tant de moments ensemble, réussir à passer à autre chose une fois que l’autre est parti. Comment réussir à grandir au-delà de nos souvenirs.

La leçon du film est, à la manière du Petit Prince de Saint-Exupery, salvatrice : Théodore arrive au constat que « Tu auras toujours une place dans mon cœur, car une partie de toi fera toujours partie de moi. Où que tu ailles, tu seras mon amie jusqu’à la fin ».

En somme une parenthèse d’affection qui nous apprend qu’aimer, c’est aussi savoir laisser partir.

Mirmy Boutteville
Envoyée spéciale au Festival international du Film de La Roche-sur-Yon